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Et notre interlocuteur de demander pourquoi des citoyens d’une rue sont ainsi protégés de ce danger de circulation de gros porteurs et surtout de leurs manœuvres, tandis que d’autres doivent en souffrir ? En tout cas, c’est un désolant spectacle que celui offert tous les jours par de gros porteurs stationnés un peu partout dans des rues de l’ACI 2000, aux alentours des entrepôts de l’opérateur économique Modibo Kéita qui n’a, hélas, pas aménagé de parking à cet effet.
Les gros porteurs sont garés parfois en plein milieu de la chaussée, gênant ainsi la circulation dans la seule rue goudronnée, sans compter les longs camions articulés qui tentent une manœuvre dangereuse pour entrer dans une petite ruelle qui sert d’accès auxdits entrepôts.A une certaine heure de la nuit, cette bretelle goudronnée, qui va de la station Shell de l’avenue Cheikh Zayed (près du commissariat de police de Lafiabougou) pour déboucher vers l’Hôtel Radisson, est dangereuse, puisqu’occupée de façon anarchique par des camions qui attendent de pouvoir entrer dans la petite ruelle des entrepôts.
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A certains moments de l’année, comme pendant le mois de ramadan ou à l’approche de grandes fêtes qui appellent un accroissement des stocks, parallèlement à un fort mouvement de déstockage pour dispatcher les produits aux quatre coins du Mali, le mouvement des camions s’intensifie et se mêle aux va-et-vient incessants des camionnettes de distribution décorés aux couleurs des produits de la gamme Jigifa Sugu. C’est donc une activité intense de chargement, déchargement et transbordement de gros porteurs qui se déroule dans un espace si réduit. Des camions en attente d’accès aux entrepôts sont obligés de rester dans les rues pendant plusieurs jours, occupant plusieurs rues adjacentes dont celle qui se trouve face à la grande mosquée dont l’accès est rendu parfois difficile, le vendredi par des files de gros porteurs formées des deux côtés de la rue. Des jeunes du coin s’étaient rebellés à un moment donné. Ils avaient manifesté leur colère par l’érection de barricades pour empêcher les camions de passer. Au bout de trois jours, lorsqu’une délégation des protestataires fut reçue par les responsables des entrepôts, les barricades ont été retirées sans explication et on n’en parle plus depuis lors. Que s’est-il passé. Ah, la forte odeur de l’argent !
En attendant, les populations du voisinage vivent avec le risque de voir un jour un gros porteur fou foncer dans leurs maisons après avoir raté sa manœuvre ou peut-être même voir un de leurs enfants écrasé. Alors, faut-il attendre le pire pour trouver une solution ?
Amadou Bamba Niang,
Journaliste et Consultant