Dans un poste ce mardi 16 juin sur sa page Facebook, Etienne Fakaba Sissoko propose pour une sortie de crise de : dissoudre l’Assemblée nationale ; dissoudre la Cour Constitutionnelle ; le Président invoque l’article 50 de la Constitution ; au nom de ses pouvoirs exceptionnels, le Président érige le Comité de suivi de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du DNI en Constituante pour valider au nom du peuple les réformes politiques et institutionnelles ; mettre en place un gouvernement resserré autour de la mise en œuvre exclusive des résolutions et recommandations du DNI. De cette façon, nous serons dans une transition de fait et on évitera à notre pays de sombrer entre les des amis d’Amadou Kouffa et de IYAD Aghaly qui veulent instaurer un État Islamique au Mali. Ne nous trompons pas, l’objectif de Dicko n’est autre qu’exercer le pouvoir d’État. Les enjeux de la crise actuelle vont au-delà de l’incompétent IBK. C’est la survie de notre pays qui se joue. Avant que mes amis enseignants viennent crier que j’ai oublié la crise scolaire, j’ai bonne foi qu’elle sera résolue aujourd’hui même par le Premier ministre.
Selon l’ex-PM, Soumeylou Boubeye Maïga, dans une interview accordée au quotidien L’ESSOR du mardi 16 juin, le président doit, l’un après l’autre, utiliser les articles 42 (dissolution de l’Assemblée nationale Ndlr) et 50 (les pouvoirs exceptionnels Ndlr) de la Constitution. Et décider de consacrer une partie du reste de son mandat à la mise en œuvre des réformes qui ont été adoptées lors du Dialogue national inclusif (DNI) qui a été un grand moment de consensus. Nous pensons que si le président utilise l’article 42 et l’article 50, en ce moment le mécanisme de suivi des recommandations du DNI pourrait jouer le rôle législatif qui a été celui du CTSP (Comité de transition pour le salut du peuple) pendant la transition.
Ainsi Soumeylou Boubeye Maïga et Etienne Fakaba Sissoko semblent donner la voix pour une sortie de crise. En effet, les cinq (05) éléments de propositions de sortie de crise du Dr Etienne sont difficiles à concrétiser. Cela étant, il craint aussi une transition pilotée par les idéaux de l’État islamique qu’incarne l’Imam Mahamoud Dicko. Chose, aujourd’hui, que de nombreux Maliens ne seraient d’avis, dans la mesure où le Mouvement du 05 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M-5 RFP) se tient sa crédibilité au seul respect que le Peuple du Mali porte en l’Imam Dicko. En effet, sa seule voix suffirait pour que le régime du Président de la République Ibrahim Kéïta soit sauvé, et pour que le Mali retrouve sa stabilité. Espérait-il en réalité ? Les soupçons de son intérêt pour le pouvoir seraient-ils en train de se concrétiser ? En tout cas, chaque Malien doit s’interroger sur ces problématiques afin de se faire une analyse individuelle de la situation sociopolitique. Quoi qu’il se passe, le Mali se trouve entre le marteau et l’enclume. En tout cas, ce mois-ci le vendredi 19 juin prochain, notre pays connaitra un bain de sang si rien n’est fait.
Moriba DIAWARA