Pour la 6ème fois, dans la vie de l’Université des lettres et des sciences humaines (ULSH), les membres du Conseil d’administration (CA) de l’établissement, se sont retrouvés, le jeudi dernier à l’hôtel Olympe de Bamako, pour dégager les orientations pour la bonne marche de l’ULSH.
Cette session dite budgétaire a permis d’examiner et d’adopter le budget prévisionnel de 2019, arrêté à la somme de 4 5000 000 000 de FCFA ainsi que l’état d’exécution du budget 2018 et le programme d’activités 2019. Elle était présidée par son président, le Pr Doulaye Konaté, assisté du recteur, Pr Macki Samaké.
L’ULSH de sa création en 2011 à nos jours, a fait beaucoup de sacrifices. Ce qui a permis à l’établissement d’obtenir des résultats appréciables qui ont été reconnus et salués, encore récemment par l’autorité tutelle. Ces efforts qui ont été accompagnés par l’Etat, en plus de la subvention annuelle au budget de l’université, ont permis de faire quelques réalisations. Aussi l’ULSH a été dotée en infrastructures. Aujourd’hui, l’ULSH est logée dans ses propres locaux sur le très beau campus de Kabala. D’autres salles de cours ont construites récemment sur le campus de Badalabougou. Ces nouvelles infrastructures ont été réalisées sur financement du Budget spécial d’investissement (BSI).
Evoquant les difficultés qui entravent la bonne marche de l’ULSH, un cadre de réflexion a été muri, comme dans le autres structures universitaires du pays, Celui-ci a porté sur le thème : « Réflexions sur les problèmes récurrents de l’Université des sciences humaines de Bamako et propositions de solutions ». Au nombre de ces problèmes on peut retenir : l’insécurité et la violence au sein de l’espace universitaire ; la mise en œuvre du système LMD (Licence Master Doctorat) ; la problématique de la gestion des heures supplémentaires ; le recrutement et la formation du personnel enseignant ; l’insuffisance d’infrastructures d’accueil etc.
Parlant du corps enseignant en termes de quantité, le président du Conseil d’administration dira que l’effectif a progressé de 14% seulement entre 2011 et 2017. Celui-ci a passé de 149 enseignants en 2012 à 240 en 2016, puis à 232 en 2017. Aussi, dans la même période, le nombre des nouveaux bacheliers inscrits à l’ULSH a augmenté de 45% faisant passer l’effectif des étudiants de 20 949 à 22 360. « Cette arrivée massive d’étudiants dans ladite université, n’a pas été accompagné par une augmentation conséquente du nombre d’enseignants » a déploré le Pr Doulaye Konaté. Avant d’admettre qu’une telle situation se situe en deçà des normes internationales en matière des ratios enseignant, étudiant.
Par rapport à la qualité, le président du CA a souligné à l’attention des administrateurs qu’au nombre des critères d’évaluation de la performance des universités et de reconnaissance des diplômes, celui de la qualification du personnel enseignant occupe une place importante. Ainsi, au niveau du recrutement, il y a toujours un manque d’intérêt des personnels pour ce métier d’enseignant. Ce qui fait qu’aujourd’hui, à l’ULSH, le nombre d’enseignants vacataires dépasse celui des permanents, avec un taux de 60% des effectifs. A travers ce constat, les professeurs assistants constituent 71% de l’ensemble du corps enseignant. Quant aux maîtres assistants et ceux des conférences, ils représentent respectivement 11% et 13%.
Après avoir décrit la situation que traverse l’ULSH, le Pr Doulaye Konaté s’est dit convaincu que la présente session n’a pas permis de trouver des solutions idoines. Mais, elle aurait servi à trouver des pistes de réflexions pour des réponses appropriées à ces difficultés.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre