Depuis plusieurs semaines, des scénarios sont montés, des stratégies élaborées et leurs plans d’actions sont en cours pour démolir un homme, en l’occurrence Soumeylou Boubèye Maïga, le chef du gouvernement. A défaut d’avoir de la matière, des éléments en béton armé, pour reprendre une expression que mon maitre, Saouti Haïdara, m’a enseignée, les acteurs de la salle besogne tombent dans l’intox, la diffamation et le dénigrement.
C’est ainsi que la cybercriminalité a été utilisée comme moyen d’actions pour dégainer sur le Premier ministre. En effet, sur les réseaux sociaux, une belle femme, blanche, habillée en rouge, avec un collant noir, charmante, souriante, séduisante, extravagante qui avait fait un « selfie » avec des liasses de billets de dix mille francs FCFA, est présentée comme une troisième épouse de Boubèye. Cette image mensongère est soutenue par un vocal qui ressemble à la voix d’un pédophile, laquelle explique que « c’est la troisième femme légale de Boubèye qui fait de l’extravagance avec de l’argent, pendant que les Maliens ont soif et faim ».
L’image et le vocal ont rapidement fait le tour du monde (USA, France, Belgique, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Niger, Tchad, et bien sûr le Mali). Nous avons reçu moult appels nous demandant de confirmer ou infirmer l’image. D’autres, sans chercher à comprendre, croyant dur comme fer, que l’image est réelle, ont commencé à dénoncer pour ne pas dire insulter.
Pourquoi une telle fausse image, suivie d’un vocal explicatif ?
De notre point de vue, il ne s’agit ni plus ni moins qu’une tentative de ternir l’image du Premier ministre, et par la même occasion lui donner un coup de grâce à la faveur de la situation sécuritaire peu reluisante dans notre pays.
En outre, on voudrait que les uns et les autres sachent que notre Premier ministre aime la douce chaire, qu’il possède plusieurs femmes. Où est le problème ? C’est bien légal et légitime. Ce n’est point un acte délictueux. Il en a, des femmes de qualité, instruites, sobres, effacées, voire timides. S’il est à la place que beaucoup convoitent aujourd’hui, c’est parce qu’il a des bonnes épouses, des femmes qui apportent la chance, qui soutiennent leur époux, qui le protègent. Qui dit mieux ?
En tout cas, l’’opération diffamatoire s’est transformée en un coup d’épée dans l’eau parce qu’avec les contrevérités distillées çà et là, Boubèye en est sorti ragaillardi. Si l’on veut s’attaquer à lui, qu’on interroge son bilan à la tête du gouvernement.
Les mensonges, les dénigrements, les postures malhonnêtes ne pourraient pas prospérer longtemps. Ceux qui l’avaient essayé contre IBK à la faveur de la dernière présidentielle ont lamentablement mordu la poussière.
Cette formule, ce vieux disque, cette rengaine, cette litanie, a montré ses limites. La seule chose qui vaille, c’est le dire vrai et agir en vérité, pour reprendre une expression chère, à l’ancien ministre de l’Education de base, Adama Samassékou.
Auparavant, des sbires avaient fait croire que le départ de Boubèye de la primature est très proche, et qu’il préparerait avec des officiers bien connus un putsch contre son patron, son bienfaiteur, Ibrahim Boubacar Keita. Que nenni !
Démocrate, républicain, stratège, Boubèye sait mieux que quiconque que l’ère des coups d’état est révolue. Le citoyen lambda sait qu’un putsch est dévastateur pour le pays à fortiori Soumeylou Boubèye Maïga, lequel a une étoile qui brille au firmament en ce moment. Quel intérêt peut-il avoir dans cette aventure imaginaire.
On comprend aisément que des gens soient pressés, tant au sein de la Majorité que de l’Opposition, à lui succéder à la primature. Mais, cela ne peut pas se réaliser à travers des maladresses des prétendants connus ou tapis dans l’ombre.
Les broutilles et les imaginations fertiles ne pourront pas opposer IBK à son Premier ministre. Le chef de l’Etat, mieux que quiconque, sait ce que ce dernier représente, ce qu’il fait avec honneur et dévouement, dans l’intérêt exclusif du pays. C’est pourquoi, le mois dernier, IBK n’a pas manqué de louer les qualités et les bonnes œuvres de Boubèye, avant de lui renouveler sa confiance. C’était à Koulouba, lors de la présentation des vœux du gouvernement au locataire des lieux.
En tout cas, face à cette coalition d’intérêts particuliers, désespérée, le chef du gouvernement continue de « tenir tête et tenir bon », pour emprunter sa propre expression.
Elhadj Chahana Takiou
Source: Le 22 Septembre