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Enseignement supérieur et la recherche scientifique : quels cadres pour le Mali de demain?

L’Enseignement supérieur, à l’image du fondamental au Mali, n’est moins confronté à des difficultés liées à la croissance des effectifs d’étudiants, à la faiblesse des capacités d’encadrement, à l’insuffisance d’infrastructures, aux lacunes dans le pilotage des Instituions d’enseignement supérieur, l’inadéquation du cadre juridique et institutionnel.

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 Toute chose qui influence négativement sur la qualité de la formation qui reste à améliorer.

En 2011-2012, 101 000 étudiants étaient inscrits dans les 19 structures d’enseignement supérieur public reparties en facultés, Instituts et grandes Ecoles (FAST, ISA, FPHAR, FMOS, FLLSL, IUT, FSHSE, FHG, IUG, IUDT, FSEG, FDPUB, FDPRI, FAMA, ISFRA, ENSUP, ENI, IPR, ENETP). Au même moment, la capacité d’accueil était de 43 608 places, soit un ratio de 1 place pour 2,31 étudiants. Quant à l’effectif du personnel enseignant, il était de 1 181, soit un taux d’encadrement de 85,43 étudiants pour un enseignant.

Pour l’année universitaire 2012-2013, l’effectif des étudiants a atteint 113 000 étudiants, répartis dans les 19 structures d’enseignement supérieur public, alors que la capacité d’accueil était de 44.008 places, soit un ratio de 1 place pour 2,56 étudiants. L’effectif du personnel enseignant, pendant la même année, est passé à 1 385.

Pour accueillir cet effectif, 15 immeubles ont été loués par l’État en plus des infrastructures publiques disponibles.

Sur le volet hébergement, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) dispose, de nos jours, des capacités d’accueil de 2 768 lits.

Les infrastructures en cours de réalisation sont: la Cité universitaire de 4 080 places de Kabala, laquelle abritera d’ailleurs le siège de la direction générale du CENOU.

 

Pôles universitaires régionaux

Toujours dans le but de faire face à la demande sociale en éducation supérieure en constante progression, le Gouvernement de transition a continué d’investir dans des projets, visant la création de nouveaux pôles universitaires à Bamako (Kabala et Kati) et dans les régions (Ségou et Sikasso).

En partenariat avec la Chine, le projet de réalisation d’infrastructures pédagogiques à Kabala est en bonne voie. Le démarrage effectif des travaux prévu avant la fin de l’année 2013 dépend de la viabilisation du site par la partie malienne (aménagement de la voie d’accès et raccordement au réseau électrique notamment).

Concernant Kati et Sikasso, des requêtes de financement ont été respectivement adressées à la Turquie et au Vénézuela par la voie diplomatique, selon des sources proches du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la formation pour permettre au système d’enseignement supérieur d’être apte à devenir un acteur stratégique du développement durable, la mise en œuvre du Programme de promotion et de renouvellement des ressources humaines de l’Université sur la période 2007-2017 s’est poursuivie. Il s’agit, selon ledit document de programme, de former 660 enseignants pour un coût global de 18.017.280.000 francs comprenant à la fois les soutiens aux laboratoires.

Dans une certaine mesure, on note avec certains techniciens du département, que les évènements de mars 2012 n’ont pas affecté directement le déroulement normal des activités pédagogiques, même si l’on reconnaît que l’Association des élèves et étudiants du Mali a enregistré de nombreuses dissensions internes ayant entrainé une recrudescence de la violence universitaire dont des cas de morts, de blessés et de destruction de biens, notamment.

 

Plan d’action 2013-2014

Depuis quelques années, à l’occasion de nombreux ateliers, séminaires et notamment le forum de l’éducation en 2008, la réflexion est en cours pour une restructuration vigoureuse du système d’enseignement supérieur.

Malgré tous les efforts fournis, les résultats tardent à se faire sentir. Il arrive même que, dans certains domaines, un recul soit constaté, fait-on constater.

Tous les diagnostics menés jusqu’ici s’accordent sur le déficit évident de gouvernance du dispositif, tant sur le plan des ressources humaines que celui des procédures et processus.

C’est pourquoi, en conformité avec les orientations politiques, l’accent sera mis sur l’amélioration du cadre global du dispositif national d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à travers les actions ci-après: l’amélioration des capacités de gouvernance, la valorisation des  conditions de vie et de travail des enseignants et des chercheurs, la maîtrise des dépenses sociales   en faveur des étudiants, le renforcement des capacités d’accueil, le renforcement des capacités administratives et pédagogiques du personnel de l’enseignement supérieur, l’amélioration de la qualité des enseignements, l’intégration des TIC dans l’enseignement supérieur, le développement des pôles universitaires régionaux et la mobilisation de financement pour la recherche.

L’amélioration de la se fera à travers l’adoption de nouveaux textes législatifs et règlementaires et l’organisation d’une concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, indique-t-on.

Au plan des textes, il s’agit de l’adoption de la loi d’orientation sur l’enseignement supérieur, la loi portant statut général des établissements publics d’enseignement supérieur et son décret d’application, la loi portant création de la Direction générale de l’Enseignement supérieur et son décret d’application ainsi que la  relecture des textes de l’ISFRA.

Ces textes ont vocation à apporter des réponses systémiques aux dysfonctionnements du système actuel, mais aussi et surtout à conférer l’autonomie pédagogique et de gestion aux établissements. Ils permettront, par ailleurs, d’introduire de nouvelles formes de partenariat entre ces établissements et l’État par la pratique du contrat de performance et donc une meilleure lisibilité du financement public et le renforcement des capacités des pouvoirs publics à veiller à la mise en œuvre de normes d’assurance qualité, de contrôle de performances des établissements et à gérer les processus d’habilitation et d’accréditation des établissements.

Quant à la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali, elle doit prendre en compte, l’évolution des enjeux de l’enseignement supérieur ainsi que les effets de la mondialisation et de ses impacts sur ce sous-secteur.

Il s’agit tout d’abord, de la culture de l’excellence, de la compétition à l’échelle internationale, des établissements d’enseignement supérieur offrant des opportunités accrues de mobilité académique transnationale (échanges internationaux d’étudiants, double diplomation, cotutelle de thèse, établissements et formations délocalisés, accréditation internationale, mobilité des cerveaux, etc.).

Cette amélioration de la gouvernance suppose aussi le renforcement des capacités de gestion du personnel administratif des établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique.

Le nouveau système préconisé, introduit de nouvelles logiques organisationnelles et dessine, du coup, un environnement institutionnel qui favorise et valorise la culture de l’excellence et de lutte contre l’imputabilité, stimule l’esprit d’initiative et le développement des capacités d’innovation et des outils modernes de gestion et de communication.

 

Le renforcement des capacités d’accueil

L’Université du Mali a été créée sur l’existant des grandes écoles, du lycée et de l’ENSEC de Badalabougou. Elle n’a donc pas bénéficié d’infrastructures suffisantes, encore moins adaptées aux gros effectifs universitaires.

Malgré les travaux d’extension, de réhabilitation et parfois de constructions nouvelles réalisés ces dernières années, les structures universitaires en sont toujours réduites à la location de salles de classe et d’amphithéâtres complémentaires. Le site de Badalabougou qui avait été pressenti comme lieu privilégié d’implantation des nouvelles infrastructures universitaires est encore encombré par des bâtiments publics ou privés qui n’ont rien à voir avec la vie universitaire.

La cité de Kabala est à un stade appréciable d’avancement des travaux avec un taux global de réalisation de 85%, se réjouit-on au département.

Le regard est désormais tourné vers le développement des pôles universitaires régionaux.

Dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement, l’université de Bamako a été éclatée en quatre entités thématiques, en 2011, et une université régionale a été ouverte la même année à Ségou.

Cette scission de l’Université de Bamako n’a pas pu résoudre à souhait les problèmes d’infrastructures, d’enseignants et d’encadrement des étudiants. C’est pourquoi, dans la nouvelle vision de diversifier l’offre de formation axée sur les besoins de l’économie locale, au regard des potentialités existantes, le développement des pôles universitaires régionaux constitue l’un des chantiers sur lequel le département de l’Enseignement supérieur va s’engager à l’horizon 2013-2018, a-t-on appris.

Dans le cadre du renforcement des capacités administratives et pédagogiques du personnel de l’enseignement supérieur, il est prévu, l’élaboration et l’adoption des manuels de procédures; la formation des responsables universitaires en gestion administrative et financière; l’élaboration et la mise en œuvre des projets d’établissement; l’initiation d’un système d’information de gestion de l’enseignement supérieur, à travers le SIGE; le renforcement des capacités dans l’utilisation des TIC.

 

Les universités connectées

L’intégration des TIC dans l’enseignement supérieur participe à l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Elle se fera à travers, le renforcement des capacités de gestion; la diffusion de logiciels de gestion des bourses et de la scolarité des étudiants, des ressources humaines de l’administration, de l’enseignement et de la recherche; l’amélioration des apprentissages à la mise en ligne des cours, des travaux pratiques et des travaux dirigés, à l’acquisition de nouveaux contenus pédagogiques et scientifiques, à l’introduction de nouveaux supports de communication dans les cours présentiels et à la formation à distance; la mise en réseau des établissements d’enseignement supérieur et des institutions de recherches pour une plus grande mutualisation des savoirs et des savoirs faire; l’installation du WiFi dans l’espace universitaire et la mise en place d’un mécanisme pour faciliter aux étudiants l’accès  aux  outils informatiques.

Dans cette logique, le Premier ministre, Oumar Tatam LY, a procédé, en novembre, à l’inauguration du site Internet de l’Université sur la Colline de Badalabougou.

Offert par le président de la République, le présent projet vise à intégrer notre pays, particulièrement l’enseignement supérieur, dans la société de l’information en lui faisant bénéficier des avantages de la Toile mondiale. La connexion Internet a été réalisée grâce à un pylône de 20 mètres, une boucle radio qui permet l’interconnexion, un accès WiFi, un groupe électrogène pour maintenir la permanence de la connexion, un onduleur de 5 KVA, 15 mégaoctets offerts par Afribone et 500 mètres de fibres optiques qui ont permis de réaliser la connexion avec les installations de l’administration. Cet ensemble sera accompagné par un programme de renforcement des capacités des élèves, des enseignants et chercheurs qui sera réalisé par l’AMRTP et l’AGETIC, a expliqué le ministre de la Communication et des nouvelles technologies, Jean Marie Idrissa Sangaré.

Le Premier ministre, Oumar Tatam LY, a indiqué que ladite réalisation illustrait l’importance que le gouvernement accorde à l’école engagée dans une refondation conformément au projet de société du président de la République. Le renforcement de la formation, la réalisation du campus de Kabala, la création de pôles universitaires dans les régions, l’amélioration des conditions de vie et de travail des apprenants et des enseignants, le développement de l’accès aux TIC dans l’enseignement sont, entre autres grands axes de cette refondation, a détaillé le Premier ministre qui a loué les avantages des TIC. Oumar Tatam Ly a exhorté les enseignants et les étudiants à s’approprier du projet.

 

Booster la recherche scientifique

Dans un contexte économique mondialisé, les systèmes nationaux de recherche sont appelés à intégrés des espaces scientifiques et techniques plus larges où les activités de recherche sont conduites conjointement par des équipes et des centres de recherche (publics et privés) organisés dans des consortiums et des réseaux de recherche compétitifs. En plus, le développement du système national de recherche nécessite à la fois une mobilisation des moyens humains et matériels consistants de la part de la collectivité nationale, mais aussi un renforcement des liens de partenariat et de coopération avec les autres pays, notamment ceux qui ont atteint un niveau de développement scientifique et technique avancé.

C’est pour cette raison que les pouvoirs publics sont plus que jamais décidés à appuyer la mise à niveau du système national de recherche sur tous les plans (structures, budgets, publications, organisations, méthodes de travail…); développer les ressources humaines qui constituent le principal facteur de consolidation du système national de recherche; développer un partenariat stratégique avec des opérateurs étrangers qualifiés; doter le pays d’une expertise nationale de très haut niveau en matière de recherche technique et technologique; diversifier les sources de financement de la recherche scientifique et technologique, etc.

 

Le front social

Il faut noter que la situation du front social au niveau de l’enseignement supérieur a été  fortement marquée par deux importants mouvements de grève liés à une série de revendications qui avaient déjà fait l’objet de grèves, en 2009, 2010 (4 mois) et 2011 (03 mois) et dont certaines revendications n’ont pas été satisfaites pour les deux principaux syndicats de l’enseignement supérieur, le SNESUP et le SNEC.

Malgré le dialogue engagé et les efforts du gouvernement, les professeurs de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’étaient pas satisfaits. C’est d’ailleurs dans cette logique qu’il a eu un nouveau mouvement de grève, du 27 septembre 2012 au 13 janvier 2013.

Les enseignants demandent l’application immédiate et intégrale de la proposition du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs, consignée dans la lettre n°46/MTFP-SG, du 12 mars 2012, du ministre du Travail et de la fonction publique au Premier ministre, avec rappel pour compter, du 1er mars 2012 (SNESUP et SNEC); le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires, 2010-2011 ; 2011-2012 (SNESUP et SNEC); la transposition immédiate de tous les Assistants docteurs dans le corps des Maîtres assistants (SNEC); le lancement de l’appel à candidature des mandats sous administration provisoire des rectorats (SNEC); le remboursement immédiat de 11 mois d’arriérés d’AMO (Assurance maladie obligatoire) et la prise en charge des omissions et de la 4e liste de non-adhésion à I’AMO (SNESUP); l’intégration immédiate à la Fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes (SNESUP); la correction immédiate des arrêtés d’avancement 2011 et 2012 et le paiement immédiat de tous les arriérés d’avancement (SNESUP).

À la date d’aujourd’hui, la revalorisation indiciaire qui représente un taux moyen d’augmentation de la grille salariale de 35% demeure le point de rapprochement entre les deux parties, selon des sources du ministère de l’Enseignement supérieur.

Par ailleurs, ajoute-t-on, les arrêtés d’avancement litigieux ont été rectifiés; une proposition d’augmentation indiciaire de 10% ainsi qu’une valorisation de l’indemnité d’encadrement a été faite sans succès. Aussi, plus des 2/3 des arriérés d’heures supplémentaires représentant deux milliards de FCFA ont été versés, les recteurs ont été nommés suivant un processus d’appel à candidature. Les mouvements de grève annoncés en avril 2013 se sont manifestés en juin et en juillet 2013 par des arrêts de travail perlés de 48 à 72 heures.

Bien que le dialogue se poursuit avec la partie gouvernementale, le Comité national d’éthique pour la Santé et les sciences de la vie (CNESS) a adressé, le 05 mars 2013, une demande d’audience au Premier ministre et au Président de la République à l’objet d’exposer son avis sur la crise, a regretté une source du département.

Il convient de signaler qu’au cours de l’année universitaire, 2011-2012, aucune crise majeure de nature à troubler le fonctionnement régulier du calendrier n’a été observée.

Cependant, en mars 2013 à l’Université de Ségou et en mai 2013 à Bamako, des mouvements dispersés d’étudiants ont été constatés respectivement pour une désapprobation des frais pédagogiques et le paiement des bourses et trousseaux, a-t-on constaté.

Sur la question de la maitrise des dépenses sociales en faveur des étudiants, le gouvernement en fait aujourd’hui un souci majeur. Et pour cause, en 2008, le Forum national sur l’éducation avait recommandé de revoir les critères d’attribution des bourses en définissant dans le même temps des quotas en fonction du budget disponible et de procéder à la bancarisation des bourses pour limiter les retards de paiement entrainant des troubles dans le milieu universitaire. Le second point de ce souhait a été satisfait, en 2009 avec Ecobank mais le premier reste une épine dans le pied des autorités. En effet, explique-t-on au niveau du ministère de tutelle, d’année en année, l’enveloppe financière allouée aux bourses d’études (sur la base de critères de performance, de scolarité, de genre et de niveau de vie des parents) et aux trousseaux (accordés à tous les étudiants régulièrement inscrits) n’a cessé de gonfler avec l’augmentation du taux d’admission à l’enseignement supérieur et surtout la non-détermination d’un ratio «enveloppe des   bourses/budget du secteur».

En 2012, les aides sociales accordées aux étudiants s’élevaient à 17,5 milliards de FCFA soit 29% du budget, alors qu’en 1994, avant la création de l’Université du Mali, elles étaient de 3 milliards de FCFA, soit 13 % des dépenses courantes.

À ce stade d’évolution des choses, le déséquilibre budgétaire entre le social et l’académique sera insoutenable, sans compter les effets collatéraux de dégradation de la qualité des enseignements, prévient-on.

 

Recommandations du Forum national sur l’Éducation?

En 2008, devant l’insatisfaction des populations sur la qualité de l’enseignement fondamental, la non-orientation des élèves dans l’enseignement secondaire, général, technique et professionnel, le dépassement des capacités dans l’enseignement supérieur, le manque de débouchés des sortants aux différents stades du cursus scolaire, le gouvernement du Mali est allé à l’écoute des Maliens pour les entendre sur ce qu’ils voudraient que soit leur école.

À l’issue de débats très fructueux, certaines recommandations ont été formulées à l’endroit des pouvoirs publics, des partenaires techniques et sociaux de notre école.

Au regard des réalisations faites et programmées, le document ne semble pas encore être rangé dans les tiroirs, même si l’exécution de certaines recommandations reste problématique.

Il reste entendu que la pression démographique signalée continue d’être un défi énorme pour le système éducatif malien.

La question du financement de l’école demeure toujours, la demande d’augmentation des ressources d’éducation jusqu’à 37% du budget récurrent de l’État, d’ici à 2012, étant jusque-là impossible.

Le groupe chargé de la question du financement de l’Éducation s’est interrogé sur plusieurs pistes possibles.

«Le financement interne du secteur de l’Éducation soulève donc des questions dont le groupe de travail n’a pas la prétention d’apporter des éléments de réponse dans le présent rapport.

Ces questions soulevées ont trait à la démographie, à la croissance économique, à la politique fiscale et à la gouvernance: faut-il créer une taxe à l’importation spécifique à l’éducation avec une conséquence sur les prix, donc sur le pouvoir d’achat des ménages? Faut-il taxer les communications téléphoniques, sans obérer la productivité des opérateurs de téléphonie et que les consommateurs, parents d’élèves et d’étudiants l’acceptent? Les salariés du secteur public et du secteur privé sont-ils prêts à accepter une contribution solidaire pour l’Éducation de 1% sur leurs salaires pour alimenter pendant 5 ans un Fonds national pour l’Éducation avec une mise préalable de l’État correspondant à leur contribution? Est-ce que l’État est prêt à accepter ce partenariat en dégageant les moyens de libérer sa quote-part? Comment améliorer la gouvernance du secteur de l’éducation en vue d’assurer un emploi efficient des ressources allouées? Comment amener le secteur à générer des ressources propres conséquentes?  Quel sera l’apport des collectivités territoriales et des ONG? Quel est le seuil de financement national garantissant le leadership optimal de l’État?», peut-on lire dans le rapport sur les recommandations du forum national sur l’éducation de 2008.

Aujourd’hui, les questions éducatives et de la recherche scientifique sont d’autant plus importantes et urgentes qu’une réponse rapide doit être apportée à ces interrogations.

Sur la question de la qualité, la mise en place d’Agence d’assurance qualité pour les établissements publics et privés, à toutes les échelles, reste au niveau des discours.

Par Sidi DAO

Source: Info-matin

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