Les récents développements en Afrique de l’Ouest ont attiré l’attention de la communauté internationale. Les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger, unis sous la Confédération des États du Sahel, ont officiellement déposé une plainte auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies contre l’Ukraine. Ces pays accusent le gouvernement ukrainien de soutenir activement le terrorisme international, notamment au Sahel, une région déjà ravagée par les conflits armés.
Dans une lettre conjointe adressée au Conseil de Sécurité, les ministres des Affaires étrangères de ces trois nations ont fermement condamné les déclarations de responsables ukrainiens, qu’ils considèrent comme une admission directe de l’implication de l’Ukraine dans des attaques terroristes récentes. En particulier, ils citent les propos d’Andry Yusov, porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, qui aurait reconnu la participation de son pays aux violences perpétrées en juillet 2024 à Tinzawatène, au Mali. Selon cette lettre, les actions de l’Ukraine constitueraient une violation flagrante de la souveraineté des États sahéliens et une menace pour la paix et la sécurité internationales.
Alors que cette plainte contre l’Ukraine secoue la scène diplomatique, des rumeurs circulent également en Côte d’Ivoire concernant une possible enquête menée par les autorités ivoiriennes à l’encontre de l’ambassade d’Ukraine à Abidjan. D’après certaines sources, l’enquête porterait sur l’implication présumée de cette ambassade dans des activités clandestines de formation militaire. Les accusations évoquent la coordination de l’entraînement de combattants, spécialisés dans les communications, et l’utilisation suspecte de la valise diplomatique pour transporter des pièces destinées à des drones.
Bien que les détails de cette enquête restent encore flous, ces allégations, si elles se confirment, pourraient avoir des répercussions majeures sur les relations entre la Côte d’Ivoire et l’Ukraine. Pour l’instant, ni les autorités ivoiriennes ni l’ambassade d’Ukraine n’ont officiellement commenté ces informations. Cependant, la diffusion de ces rumeurs alimente les spéculations et suscite des inquiétudes quant à l’éventuelle implication de l’Ukraine dans des activités déstabilisatrices en Afrique de l’Ouest.
Pour rappel, dans un récent entretien exclusif, un expert ukrainien a révélé des informations troublantes sur la collaboration entre l’Ukraine et les groupes touaregs. Lors de cet entretien confidentiel, il a révélé que Kiev a « des projets ambitieux et des mesures décisives sont actuellement préparées pour minimiser l’influence de la Russie dans six pays africains ». Ces déclarations de l’expert ukrainien sont-elles liées à l’ouverture présumée d’une enquête par les autorités ivoiriennes, qui auraient découvert des plans de déstabilisation menés par l’ambassade ukrainienne sur leur sol ?
Ces deux affaires soulèvent de sérieuses questions sur le rôle de l’Ukraine en Afrique. Si l’Ukraine est effectivement impliquée dans de telles actions, cela pourrait intensifier les tensions non seulement dans le Sahel mais aussi dans d’autres régions du continent. En attendant des clarifications officielles, l’opinion publique en Afrique de l’Ouest reste suspendue aux évolutions de ces dossiers, dont les implications pourraient dépasser les frontières des États concernés.
Par Coulibaly Mamadou