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Enlèvements extrajudiciaires au Mali: un phénomène persistant et inquiétant

Depuis un bon moment, les enlèvements extrajudiciaires sont devenus monnaies courantes dans notre pays. Des gens disparaissent et réapparaissent sans qu’on sache où ils étaient. Face à la persistance de ce phénomène inquiétant, les voix se font de plus en plus entendre pour dénoncer la pratique et interpeller les autorités de la transition.

Dans un communiqué en date du 18 mars 2025, la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), par la voix de son nouveau président, le Pr Alkadri DIARRA, a exprimé son inquiétude relative aux menaces pesant sur l’exercice de certains droits et libertés fondamentaux. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en sa qualité de Mécanisme national de protection des défenseurs des droits de l’Homme, a tiré sur la sonnette d’alarme en exprimant son inquiétude face aux menaces sérieuses pesant sur l’exercice de certains droits et libertés fondamentaux, notamment les libertés d’opinion, d’expression dont l’une des manifestations la plus récente est l’allégation de disparition forcée d’acteurs de la société civile à Bamako.
Se fondant, entre autres, sur la Constitution du 22 juillet 2023, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la loi relative aux défenseurs des droits de l’Homme du 12 janvier 2018 et son décret d’application, la CNDH rappelle l’obligation pour l’Etat de respecter et de faire respecter les droits et libertés fondamentaux en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance.
Condamnant tout acte de violation et d’atteintes aux libertés d’opinion, d’expression, d’association ; la CNDH réaffirme que la liberté d’opinion, d’expression, d’association sont des droits fondamentaux non susceptibles de restriction sauf dans les conditions prévues par la loi, et dans le respect des exigences de nécessité et de proportionnalité.
Par ailleurs, elle invite les populations à plus de retenue, à la cohésion sociale afin d’éviter à notre pays d’autres troubles porteurs d’abus et de violations des droits humains.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Pour sa part, le M5-RFP Mali Kura dénonce et exige des mesures immédiates. Dans son communiqué, le mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP Mali Kura) constate avec amertume la perpétuation des enlèvements extrajudiciaires de citoyens, en violation des dispositions de la Constitution et des lois en vigueur. La dernière en date, rappelle-t-il, est celle d’Alou Badra SACKO président par intérim du Forum des organisations de la société civile.
Le M5-RFP Mali Kura exige l’arrêt immédiat de ces pratiques et la libération sans conditions de tous les détenus d’opinion, dont Alou Badra SACKO.
« Nous rappelons que le Mali est un Etat démocratique, signataire de tous les textes internationaux relatifs aux droits humains. Le M5-RFP Mali Kura se réserve le droit d’entreprendre toutes les voies offertes par la loi pour réaffirmer et faire respecter l’Etat de droit », s’engage le M5 RFP Mali Kura.
De son côté, l’ancien Premier ministre Moussa MARA n’a pas caché son inquiétude suite à l’enlèvement en pleine ville de M. Aliou Badara SACKO, leader de la société civile, par des hommes masqués le vendredi 14 mars.
« Quand sortirons-nous enfin de cette nuit sombre d’attaques aux libertés publiques ? », s’interroge Moussa MARA, avant d’exprimer son soutien à M. SACKO et à tous ceux qui sont victimes de privation arbitraire de leur liberté !
Il a également appelé les autorités à œuvrer pour la libération immédiate de M. SACKO et à lui permettre de poursuivre ses activités constitutionnelles, qu’elles ont elles-mêmes promulguées.
« J’insiste sur le fait que de tels actes ne peuvent que saper la cohésion sociale et affaiblir davantage nos institutions », avertit Moussa MARA.
Lors de son passage sur le plateau de la radio Djèkafô, le président du parti CNID Faso Yiriwa Ton, Mountaga TALL, a exigé que les interpellations se fassent conformément à la loi. Il a affirmé qu’il faudrait un changement si bien que pour aider la transition, il faudrait d’abord que la tranquillité règne dans le pays.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info Matin
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