Le bureau du vérificateur général a relevé des irrégularités dans la subvention des engrais au titre de la campagne agricole 2020-2021 à l’office du Niger. Ces irrégularités s’élèvent à 655.444.000 FCFA selon le rapport du BVG.
L’enquête a eu lieu dans les zones de l’office du Niger de M’Bèwani, Niono, Kolongo, Ké-macina, Kouroumari, N’Débougou et Molodo plus la direction générale.
Selon le rapport, les Commissions de gestion des intrants agricoles subventionnés de la zone office du Niger ont délivré des cautions au-delà des dates limites de livraison des engrais. Il signale qu’elles ont été délivrées jusqu’au 16 septembre 2020 pour la livraison des engrais de fond et jusqu’au 6 octobre 2020 pour les engrais de couverture.
Alors que pour le Bureau du vérificateur général, une subvention efficace et efficiente passe par l’approvisionnement en engrais de qualité en début de campagne. Ainsi, le BVG recommande au ministre chargé de l’agriculture, entre autres, d’éviter le retard dans la répartition des engrais subventionnés par les fournisseurs sélectionnés.
Les résultats de cette enquête ont été présentés sur 88 pages. L’enquête a duré près de 5 mois. Soit du 14 novembre 2022 au 02 mars dernier.
De nouvelles quantités
Le gouvernement du Mali a mis à la disposition des agriculteurs, jeudi dernier, 15 mille tonnes d’engrais. Objectif : répondre aux manques d’engrais dont se plaignent certains agriculteurs depuis plusieurs semaines.
De Niono à Tombouctou en passant par Sikasso, les paysans saluent le déblocage de 15 mille tonnes d’engrais par les autorités. Cependant, ils exhortent l’État à augmenter cette quantité.
« C’est insuffisant. Quand tu prends le pourcentage des agriculteurs, l’État peut augmenter mieux que ça », estime un cultivateur. Alors qu’une autre dame, trouve que« l’engrais que l’État a débloqué pour les paysans est une bonne chose ». Même soulagement chez cet autre producteur qui affirme qu’« actuellement, l’engrais est mois moins cher. Le sac est vendu à 23 mille F CFA. Si vous prenez l’Office du Niger seulement, c’est cette zone ». « Les 15 mille tonnes ne sont pas suffisantes », conclut-il.
Il faut noter que les paysans de ces différentes localités, demandent aux autorités la mise à disposition des intrants à temps afin d’éviter le problème d’approvisionnement.
Peur de l’inondation
Oumar Hamadoun est cultivateur à Tombouctou. En plus de la problématique d’engrais, il se dit préoccupé par les risques d’inondation. « L’année passée, on n’a pas pu récolter à cause de la montée d’eau du fleuve », « Il y a le sable qui a empêché l’eau de filtrer. Si l’État peut nous aider sur le point, ça sera une très bonne chose », lance-t-il.
Studio Tamani