Dans le cadre de son projet de soutien aux enfants talibés, appuyé par le FAFPA, l’association malienne « Alegria » a organisé, le samedi 19 octobre, une soirée Gala de bienfaisance à l’hôtel Sheraton de Bamako. L’objectif était de mobiliser, dans le cadre d’une initiative pilote, des fonds auprès des partenaires, structures ou des particuliers, pour la formation professionnelle et l’intégration de cinquante enfants de la rue.
Plusieurs personnalités ont répondu à l’appel de la présidente de l’Association Alegria, Adama Samaké, notamment des responsables d’associations et d’organisations de la Société civile, des opérateurs économiques…
Selon Adama Samaké, ledit projet vise surtout à mettre en place un programme innovant de resocialisation, d’éducation et d’insertion professionnelle des enfants mendiants de la ville de Bamako. « Il s’agira pour un premier départ d’identifier les enfants mendiants dans certaines zones de concentration de la ville de Bamako, un effectif de 50 enfants sera présélectionné pour une phase pilote du programme… », a-t-elle indiqué. Avant de poursuivre que cette phase pilote sera suivie de la mise en phase de la phase principale du programme qui va concerner plus d’un millier d’enfants.
Pour le parrain de la soirée, Youba Bah, les enfants talibés sont issus des écoles coraniques qui ne sont pas prises en compte dans le système scolaire officiel. Les multiples difficultés auxquelles ces écoles sont confrontées sont notamment la non-existence de structures d’encadrement et de suivi, la non-prise en charge des talibés et le manque de toute perspective d’insertion socioprofessionnelle. Toutes choses qui constituent, selon lui, de sérieux défis à relever, à la fois pour les acteurs, les apprenants et les pouvoirs publics.
Au service des causes sociales, Abdoulaye Diabaté, Nafi Diabaté et Dj Solo ont réussi à allier art et bienfaisance, en soutenant cette initiative. Ils se sont inscrits en cela, dans la lignée des artistes qui quittent leur position de confort et de simples spectateurs pour devenir des acteurs de la société dans laquelle ils vivent. Ils ont décidé de soutenir notamment la cause des « talibés », enfants des rues du Mali, un problème sociétal demeurant indompté.
B D
Source: l’Indépendant