Les tueries au centre ont visiblement relégué au second plan la crise du Nord, d’où débuta la descente aux enfers pour notre pays au début de l’année 2012. Pourtant, Bamako est en train d’opérer des changements importants comme la volonté des autorités à ne plus se laisser mener par le bout du nez par les séparatistes en échec à Kidal. Les représentants onusiens conviennent de dire aujourd’hui que le gouvernement a désormais du répondant.
Malgré la pression algérienne, dont l’ambassadeur sortant a été rabroué par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et le Premier ministre, avant d’être refoulé par le président de la République, le gouvernement a refusé de tenir le dernier Comité de suivi de l’accord à Kidal. Les ex-rebelles ne digèrent pas cette reprise en main et s’attaquent sur RFI au pauvre Tiébilé Dramé, devenu apparemment leur bête noire.
Sentant donc un vent de changement inéluctable de la donne, les ex-mouvements armés projettent de se transformer en parti politique. En tout cas, avec la volonté des chefs d’Etat de la Cédéao et surtout du Niger, qui envisageraient d’intervenir militairement dans les prochains mois pour rétablir l’intégrité du territoire malien, on est sans nul doute à un grand tournant.
DAK
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