Les Maliens ont eu raison de se réjouir de la chute de Blaise Compaoré, qui avait offert une base arrière aux membres du MNLA. La plupart de ceux-ci ont quitté Ouagadougou ; les uns pour Niamey et les autres pour Alger, Nouakchott ou Accra.
Et le nouvel homme fort du Faso, ami de longue date d’IBK, n’est pas passé par quatre chemins pour rappeler aux mouvements armés que son pays ne sera plus une terre d’accueil pour des privilégiés. « Si les rebelles qui sont à Ouagadougou, s’il est démontré que ce sont des privilégiés, nous n’accepterons certainement pas d’aller dans ce sens », a annoncé le président par intérim du Faso, Kafando. Un changement de donne pour le MNLA dont certains leaders ont commencé à négocier « leurs sorts personnels » avec le gouvernement pour être nommés dans les représentations diplomatiques ou dans les institutions internationales.
Ce sauve-qui-peut est d’autant plus prévisible que Moussa Ag Assarid et autres sont convaincus qu’ils ne seront plus rien dans la perspective de la régionalisation comme on le disait déjà hier, rejetés ou minoritaires dans les régions dont ils prétendent être les porte-paroles. Malgré leur résistance actuelle à Alger, ils sont avant tout obnubilés par leurs sorts personnels qui sont par ailleurs menacés par d’éventuelles poursuites pour crimes contre l’humanité pour les exactions commises au nord, notamment le massacre de soldats maliens à Aguelhok.
DAK