Face à la tôlée provoquée par l’assassinat de nos deux confrères à Kidal et les remontrances des autorités maliennes, l’Onu et les autres parrains des négociations avec les groupes armés ont décidé d’agir, disons de donner l’impression de vouloir donner satisfaction aux Maliens.
Une mission de haut niveau s’est alors rendue vendredi à Ouagadougou pour prier les rebelles à nous rendre le gouvernorat et les locaux de la radio nationale à Kidal. La requête fut acceptée à condition que les mouvements rebelles soient au centre des schémas de sécurisation de la ville. La face est ainsi sauvée pour le gouvernement, sinon pour le président IBK qui évite par la même occasion de se brouiller définitivement avec les Maliens qui l’ont porté au pouvoir. Reste qu’on n’a fait que sauver les apparences, sinon le drapeau de l’Azawad va continuer à flotter sur tous les bâtiments de Kidal à l’exception du gouvernorat et de l’Ortm. Comme quoi, la présence de deux Etats dans cette ville est une réalité implacable et certainement irréversible.
Dramane Aliou