Le vendredi dernier, l’ancien ministre directeur de cabinet du président de la République, Mamadou Camara, a été placé sous mandat de dépôt après avoir été inculpé pour l’infraction du délit de favoritisme par le juge d’instruction du Pôle économique et financier de Bamako.
Il a ainsi été traité comme n’importe quel quidam alors qu’aux termes des dispositions de l’article 616 du code de procédure pénale : ” lorsqu’une personnalité ayant rang et prérogatives de ministre , un membre de la Cour suprême ou de la Cour constitutionnelle , un Haut-commissaire , un magistrat de l’ordre judiciaire ou de l’ordre administratif ou un juge consulaire est susceptible d’être inculpé d’un crime ou d’un délit dans l’exercice de ses fonctions , le procureur de la république compétent ou le magistrat qui le remplace réunit les éléments d’enquête et transmet sans délai le dossier au procureur général près la Cour suprême qui apprécie la suite à donner” . M Camara ayant la qualité de personnalité ayant rang de ministre devait bénéficier du même traitement que les trois autres anciens ministres cités dans le fameux dossier des équipements militaires de 2014.
Visiblement, le juge s’est rendu coupable soit d’une violation de la loi, ce qui est inacceptable, soit d’une légèreté très grave s’il se défend avec un oubli du rang de M. Camara au moment des faits. Il contribuera à jeter l’opprobre sur la justice en refusant de remettre l’ancien ministre dans ses droits en le tirant de la prison. Malheureusement, on a l’impression qu’on ne veut pas vite réparer la faute et le tort causé.
DAK
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