La suspension par la Cour d’appel de la poursuite suite au vote d’une résolution de l’Assemblée nationale sur la base de l’article 62 de la Constitution ne semble pas mettre fin à la guéguerre entre élus de la nation et magistrats en conflit ouvert depuis l’accrochage entre le député de Kati et le juge de Ouléssébougou.
C’est au niveau de l’opinion que la bataille se mène désormais. L’Assemblée nationale, consciente de l’avance prise par les juges dans ce domaine et du dégât causé à son image par cet autre scandale, organise sa riposte à travers une campagne d’information, dont le 1er acte a été l’organisation d’un point de presse, samedi dernier à la Maison de la presse.
L’occasion, pour le député Traoré et ses camarades, de tout démentir, voire de balancer sur les magistrats comme le jeune juge et le procureur général Daniel Tessougué, accusés de mensonge. Le clou de la mise en scène a été la prestation de serment du député sur le Coran.
Pour prouver sa vérité qui ne peut toucher que les simples esprits, car, sous nos cieux, on sait que les politiciens, dorénavant, se servent de Dieu comme marches-pieds pour tromper les populations. En tout état de cause, dans cette affaire, qui va durablement affecter les relations entre les pouvoirs judiciaire et législatif, c’est parole contre parole. Et la seule vérité qui vaille est que les Maliens ne font confiance ni aux uns ni aux autres.
DAK