Plus que jamais la Force conjointe G5-Sahel, regroupant le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, qui est d’atteindre sa vitesse de croisière, est déjà dans une zone de très forte turbulence. Déjà handicapée par les réticences de Donald Trump à la financer, les fonds promis tombent au compte-gouttes et les troupes n’auraient pas de simples gilets-par balle.
De plus, le président français, Emmanuel Macron, et ses homologues tchadien et mauritanien ne font pas confiance aux trois autres, dont le nôtre, violemment pris à partie par des officiels français, mauritaniens et tchadiens. Alors que les premiers, dont le ministre français des Affaires étrangères, suspecteraient une manœuvre du gouvernement pour ne pas tenir les élections, les seconds ont publiquement dénoncé de graves défaillances lors de l’attaque de vendredi contre le QG de la FC-G5 à Sévaré, les troisièmes exigeant carrément des sanctions contre le commandement à la tête duquel se trouvait notre compatriote le général Didier Dacko dont la tête est désormais sur le billot. Deby a déjà annoncé des changements au sein de son Etat-major qui effriteront davantage le Mali et remettra en cause la priorité jusque-là accordée à notre pays.
DAK