Qu’il devient moribond d’année en année, ce secteur si porteur qui nourrissait naguère des milliers de bouches. Notre secteur du tourisme ne bouge plus. Le tourisme de jour en jour se meurt à petit feu. Le constat est amer dans les régions à fort potentiel touristique.Qu’on nous parle d’insécurité, de jihadisme et de quoi encore ? Mais justement ce département subsiste à cette crise et il est doté de cadres doués de matière grise qui émargent au budget d’Etat pour réfléchir à une solution « B » et redonner des couleurs à ce secteur.
L’insécurité n’est pas une excuse absolue, en tout cas, pas un chèque en blanc. On peut compter sur le boutdes doigts d’une main, les sites touristiques, les hôtels, les campements qui sont encore en activité.Mais pour combien de temps ces rares sites tiendront-ils le coup si rien n’est fait à leur égard ?Et pendant que le secteur bat de l’aile, que font l’Agence Pour la Promotion du Tourisme (APTM) et le Ministère du Tourisme ?
Certainement rien, oui absolument rien. La bonne dame a le cabinet le plus nul des départements ministériels. Nombreux sont ses chargés de Missions qui n’ont aucun égard pour leurs collaborateurs, qui ont pourtant leur mot à dire. Dans cette condition, comment voulez-vous que ce secteur vital à l’économie du pays soit une source de devises, de revenus ? Il est vrai, la crise de 2012 a durement affecté ce secteur, mais il n’est pas le seul et les sites touristiques du Mali ne se limitent pas au nord et au centre du pays. Le pays est si vaste et renferme des merveilles.Le tourisme est un secteur pourvoyeur d’emplois qui peut aider à faire fléchir le taux du chômage en ce qu’il fait travailler des milliers de personnes : hôtellerie, restauration, guides touristiques, chauffeurs etc.
Avec madame Nina Walet, le secteur touristique traverse la plus grande crise de son histoire. Jamais ce secteur n’a vécu une telle crise.
On assiste à une décroissance et même à l’arrêt du flot de visiteurs sur les sites touristiques majeurs même au sud où il y a une relative sécurité. La situation plonge tous les travailleurs de ce secteur dans une crise économique sans précédent. Avec cette crise, les sites vont manquer d’entretien. Elle a fini par jeter dans la précarité, une bonne partie de la jeunesse, désormais désœuvrée. Beaucoup de guides ont émigré à Bamako. Ne sachant plus à quel saint se vouer et faute de reconversion, nombreux sont devenus pour les uns voleurs et pour les autres, toxicomanes ou alcooliques. Cette situation comparable à ce qui est arrivé aux riverains des rails au lendemain de la mort de l’activité ferroviaire, a entraîné des conséquences socio-économiques très graves : des familles entières se sont disloquées, certains acteurs ont été expulsés de leur domicile, faute de paiement de leur loyer,d’autres sont purement et simplement retournés au village en attendant des lendemains meilleurs, leurs employeurs qui ne sont guère plus gâtés, les ayant mis en congés techniques. Mme le ministre et son cabinet sont interpellés…
Nous y revenons !!!
Flani SORA
Source : La Voie