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En Namibie, une sécheresse aux lourdes conséquences

Depuis plusieurs mois, les pays d’Afrique australe sont frappés par une forte sécheresse, une calamité aggravée par le phénomène climatique El Niño. Cela affecte le volume des récoltes. En Namibie, le prix des céréales a ainsi augmenté de près de 30% en quatre mois. Le tissu économique s’est aussi affaibli.

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A Windhoek, l’usine Coca-Cola va fermer, au moins temporairement. La multinationale a annoncé qu’elle allait suspendre la production de canettes et de bouteilles en verre.

« La compagnie nationale des eaux de Namibie a diminué l’alimentation en eau de la capitale de 20% pour faire face à l’asséchement des barrages, explique Suta Kavari, vice-président de l’Association des économistes de Namibie. Coca-Cola a donc préféré faire fabriquer ses produits en Afrique du Sud plutôt que de subir des pertes en restant à Windhoek, avec moins d’eau. »

Délocaliser sa production, l’un des plus grands fabricants de bière du pays y a aussi pensé. Mais ce sera en dernier recours seulement. Pour l’instant, il fait tout pour maintenir son activité dans le pays. « La brasserie a réalisé plusieurs forages pour atteindre les nappes souterraines. Elle a aussi construit une usine de traitement de l’eau pour pouvoir avoir suffisamment d’eau. »

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La pénurie touche aussi d’autres secteurs, comme celui du bâtiment, où l’eau est utilisée pour fabriquer du béton par exemple. Et cela inquiète Suta Kavari : « Le ralentissement de l’activité aura un impact sur la croissance économique. Ce secteur est un des gros employeurs du pays, donc si cela continue ainsi, beaucoup d’emplois vont être détruits. »

L’économiste espère que la saison des pluies sera meilleure cette année pour éviter que la crise ne s’aggrave.

Mesures de limitations d’eau

Face à cela, les autorités tentent de réagir. D’abord à coups de règlements pour limiter la consommation d’eau dans les villes. Selon la vice-Première ministre Netumbo Nandi-Ndaitwah, dans la capitale, les habitants n’ont toujours pas le droit d’arroser les jardins, les pelouses et les terrains de sport. Interdiction, aussi, de remplir les piscines ou de laver les voiture pendant la journée. Les contrôles sont réguliers et les fraudeurs sanctionnés par des amendes.

Il y a ensuite des mesures pour aider les citoyens à faire face aux conséquences de la sécheresse : mauvaises récoltes, et raréfaction de l’herbe notamment. L’Etat distribue de la nourriture aux habitants ainsi que du fourrage pour le bétail. Car dans certains coins, en particulier dans le centre du pays et autour de la capitale, pas une goutte de pluie n’est tombée depuis au moins trois ans.

Et quand l’herbe vient à manquer, difficile de nourrir les troupeaux. Le gouvernement a donc également mis en place un système de subventions, jusqu’à 200 dollars namibiens pour une chèvre ou un mouton. L’objectif est d’encourager les fermiers à envoyer leurs animaux aux abattoirs et à réduire la pression sur les ressources naturelles.

 

Source: RFI

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