La capitale algérienne abrite depuis hier, une réunion de concertation regroupant les représentants de l’équipe de médiation, du gouvernement malien et des mouvements armés du nord du pays. Bien que les travaux de cette rencontre se tiennent à huis clos, des sources évoquent qu’outre les préparatifs du 5e round des pourparlers inter-Maliens d’Alger annoncé pour le début du mois prochain, la reprise des hostilités au nord du Mali a été au centre des débats.
Il faut noter que depuis le début de l’année des affrontements opposent les mouvements armés séparatistes et unionistes. Mais, ces derniers temps, la situation a pris une autre tournure avec la tentative des mouvements séparatistes de gagner du terrain. En réaction, des combats d’une rare violence ont été signalés entre les deux parties dans plusieurs localités au nord du pays notamment à Tabankort, Tarkin et Tbirchatt.
Une situation qui compromet sérieusement la reprise des pourparlers inter-Maliens d’Alger. Ainsi, la réunion d’hier organisée dans la capitale algérienne entre les parties en conflit visait essentiellement à discuter des voies et moyens permettant l’organisation du cinquième round des pourparlers dans les meilleures conditions. Il s’agit donc d’une phase préparatoire.
Actualité oblige, il a aussi été beaucoup question lors de cette réunion d’échanger sur la meilleure manière de » consolider » le cessez-le-feu récemment mis à mal après la poussée de violence que le nord a enregistrée ces derniers temps avec de violents combats qui ont opposé les séparatistes aux unionistes. Une situation, rappelons-le, qui a contraint la MINUSMA à intervenir, tuant plusieurs rebelles et blessant de nombreux autres.
Ce qui lui a d’ailleurs valu des manifestations de protestation organisées par des séparatistes qui l’accusent d’avoir violé son » impartialité « . La présence à Alger des parties maliennes en conflit pour préparer la prochaine phase des pourparlers a été donc mise à profit pour examiner les voies susceptibles de ramener le calme dans le nord du pays.
Rappelons qu’en marge d’une session du comité bilatéral stratégique algéro-malien, tenue la veille de cette réunion, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a souhaité que le prochain round des négociations soit celui des décisions et non des débats. Il faut aussi souligner que c’est la première réunion du genre à laquelle participe le nouveau chef de la MINUSMA, le Tunisien Mongi Hamdi. Il est donc attendu au sortir de cette rencontre des recommandations fortes pour arrêter les violences qui ont redoublé d’intensité dans le septentrion malien afin d’entamer les prochaines phases des pourparlers sereinement.
Massiré Diop
Source: L’Indépendant
