TRIBUNE – Le Figaro accueille les contributions des deux finalistes de l’élection présidentielle pour exposer leur vision de la France dans les années à venir et les priorités de leur action si le suffrage universel les choisit le dimanche 24 avril.
Jamais je ne me sens plus français que lors des Marseillaise. Marseillaise des joies, 14 Juillet, événements sportifs ; Marseillaise des mémoires, 8 Mai, 11 Novembre ; Marseillaise militantes en ces temps de campagne électorale: toutes comptent. Mais certaines marquent plus intensément encore.
Ainsi des couplets entonnés dans la cour des Invalides lors des hommages rendus au colonel Arnaud Beltrame, aux premiers maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, aux treize soldats tombés au Mali en novembre 2019. Ainsi des notes poignantes – des cris – jouées dans la cour de la Sorbonne en souvenir du professeur Samuel Paty. Ainsi de l’interprétation hors du temps de notre hymne que j’ai vécue à l’été 2021 dans l’archipel des Marquises, des vibrations de l’île d’Hiva Oa à l’été 2021. Comme si, clamés si loin de Paris, au milieu du Pacifique, les mots de Rouget de Lisle résonnaient plus fort encore.
On peut en effet habiter à 15.000 kilomètres de notre capitale, à mille lieues des chemins…