
Confronté à une guerre de tranchée pour le contrôle de l’instance dirigeante du parti, l’Urd traverse l’un des moments les plus difficiles de son existence. Pour preuve, la 10ème conférence du parti tenue au mois d’octobre dernier a étalé à suffisance au grand jour la grande déchirure de la famille Urd. C’est pourquoi pour sauver le parti d’un effritement qui semble certain, le Collectif pour la sauvegarde du parti (CPS-URD) a été porté sur les fonts baptismaux. Ce collectif a entamé une tournée de sensibilisation dans toutes les sections à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, afin de sensibiliser pour les militants pour la tenue d’un congrès extraordinaire pour sauver le parti.
Le Collectif était à Koulikoro cette semaine. « On a reçu le collectif de sauvegarde de l’URD. Ils nous ont donné des explications par rapport au congrès extraordinaire de l’URD. Au nom de la section de Koulikoro, on est pour la tenue de ce congrès. Nous voulons la restructuration de l’URD. Nous avons créé ensemble ce parti, dans le respect de ses textes. Nous voulons que ses textes soient respectés de tous », a laissé entendre Eli Diarra. Avant de poursuivre : «Depuis le décès de Soumaïla Cissé, c’est le vice-président qui prend toutes les décisions au nom du parti. Cela est anormal. Il faut qu’on aille vers la démocratie. Chacun peut se présenter librement pour être président. Les avis divergent. Ceux qui sont pour ont raison et ceux qui sont contre également ont raison. C’est cela la démocratie ».
Et l’honorable d’expliquer : « J’ai signé la pétition puisque je trouve indispensable qu’il faut une restructuration de notre grand parti. Et selon les textes du parti, si 175 personnes sont signataires d’une pétition, le parti peut convoquer un congrès extraordinaire. Aujourd’hui, on est 180 signataires…».
A l’en croire, c’est dans cette optique que le collectif de sauvegarde de l’URD a entrepris des démarches afin d’expliquer la situation aux militants avant le congrès. « Depuis le décès Soumaïla Cissé, le parti n’a entrepris aucune mission à l’intérieur du pays. C’est le statuquo… On ne peut pas rester ainsi », a regretté l’honorable Diarra. Avant de conclure : « Pour les futures échéances et surtout pour être président de la République, il faut au préalable un travail de fond. Le nom de l’URD n’est plus associé à quoi que ce soit aujourd’hui au Mali. Cela ne peut pas continuer ».
Agoumour
Source: Le Démocrate- Mali