Le partenariat entre le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se porte comme un charme. Les deux parties ont encore matérialisé leur fructueuse collaboration, hier, par la signature d’un protocole d’accord, 10è du genre portant sur le renforcement des capacités d’intervention du département dans le domaine de l’élevage.
La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche, Mahmoud Ould Mohamed, en présence du chef de la délégation du CICR, Ronald Ofteringer et de ses proches collaborateurs.
Intervenant le premier, Ronald Ofteringer, a fait savoir que conformément à sa mission de protection et d’assistance aux victimes des conflits armés, des catastrophes et autres situations de violence, le CICR développe un certain nombre de programme portant aussi bien sur l’assistance que le renforcement des moyens de production des agriculteurs et des éleveurs.
«Cette année, le Programme d’appui à l’élevage sera reconduit, malgré les conditions sécuritaires difficiles dans lesquelles évoluent nos équipes», a indiqué le responsable de la délégation du CICR. Il ajoutera que ce développement attendu est le fruit de la bonne collaboration qui existe entre les services vétérinaires, les associations des éleveurs et les mandataires privés d’une part, et entre les autorités et le CICR d’autre part.
Selon le chef de la délégation du CICR, ce programme qui débutera bientôt prévoit la vaccination de 4.300.000 têtes appartenant à plus de 130.000 ménages et la formation de 20 auxiliaires d’élevage en santé animale, ainsi que le soutien en aliment bétail en période de soudure pastorale et l’appui à la production du «bourgou». « Le protocole d’accord a pour objet d’établir un cadre de partenariat entre le ministère en charge de l’Agriculture et le CICR», a expliqué le ministre Mahmoud Ould Mohamed.
Le chef du département de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche a indiqué qu’il s’agira à travers cette convention de poursuivre ou de relancer la mise en œuvre des activités de protection zoo sanitaire, d’alimentation du bétail, de réhabilitation des infrastructures d’élevage (surcreusement des mares, construction des parcs de vaccination) et d’hydraulique pastorale. Il s’agit aussi du renforcement des capacités des éleveurs. « Suite à l’harmonisation des points de vue entre les deux parties, la mise en œuvre du protocole, couvrira les Régions de Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao, Ménaka et Kidal », a souligné le ministre. Cependant, le présent protocole d’accord repose sur trois axes.
Il s’agit de l’exécution d’une campagne de vaccination du cheptel contre les principales maladies, notamment la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, la dermatose nodulaire contagieuse bovine et le charbon bactéridien.
En outre, le protocole d’accord vise la mise en œuvre d’une politique rationnelle de gestion d’exportation des ressources pastorales et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers des activités de production, de promotion des produits animaux. S’y ajoute la réhabilitation des infrastructures d’élevage et d’hydraulique pastorale.
Babba B. COULIBALY
Source : L’ESSOR