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Electrification rurale : Le PDG de L’AMADER fait le point

En marge de sa visite, le PDG de l’Amader, Mamadou Ouattara, a fait un point de presse vendredi à Sikasso. Il s’agissait pour lui de mettre en exergue le rôle que joue sa structure dans la distribution de l’énergie rurale au Mali. Face à la presse, il a rappelé que jusqu’en 2000 le monopole de la distribution de l’énergie revenait à la société Energie du Mali (EDM). C’est à partir de 2003 que ce secteur a été libéralisé, avec la création de l’Amader. «A partir de cette date, toute autre personne pouvait produire, distribuer et transporter l’énergie conformément à la loi», fait-il savoir.


Dans le cadre de l’électrification rurale, le gouvernement a voulu promouvoir le partenariat public-privé.
«La vocation de l’Amader n’est pas de commercialiser l’énergie. Il développe l’électrification rurale à travers les opérateurs privés», explique le conférencier. Il a renseigné qu’avec l’appui de la Banque mondiale sur les 12 mille villages du Mali, plus de 250 ont été électrifiés. Beaucoup reste à faire, note-t-il. «Mais, tout a été fait essentiellement sur la base d’un groupe diesel qui fonctionne avec du gasoil», renseigne Mamadou Ouattara. Cela a été source d’énormes difficultés et pour les partenaires et pour les populations. « Le litre du gasoil tournait au tour de 400 francs, le tarif de l’électricité 150. Après un an le coût du gasoil a grimpé jusqu’à 500 francs, voire 700 dans les villages, où l’accès est difficile. Et le cahier de charges qui lie l’opérateur à l’Amader dit qu’à chaque fois qu’il y a un paramètre important tel que le gasoil, il faut procéder à une révision tarifaire», rappelle-t-il, avant d’ajouter que sans cette augmentation, l’opérateur se dit qu’il ne peut pas supporter la production. Car, il estime que ses recettes vont s’amoindrir. D’où le système hybride pour pallier à tout cela, qui couvre 46 localités.
Le conférencier a aussi annoncé d’autres projets d’électrification d’autres villages du Mali, avec le système hybride. Un premier projet financé par l’Agence française de développement portera sur 60 villages. Un deuxième concernera 32 villages. Dans le Macina, 23 villages bénéficieront d’un autre projet financé par la Banque islamique de développement.

L. N

Source: L’Essor- Mali

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