Les élections législatives sont à maintes reprises reportées pour des motifs farfelus et insensés. Les raisons avancées prétextes, sont loin de tenir la route surtout que les députés ne sont que statuettes et des bénis oui-oui à la solde du régime en place.
Au Mali, les lois sont loin d’être respectées parce ceux-là même qui les faire appliquer. L’hémicycle bastion de naissance des lois est devenu le champion de la violation des lois. Les exemples ne manquent pour démontrer et soutenir cette idée.
Ainsi, les élections législatives qui devaient en principe se tenir depuis plus d’un année sont toujours en instance et changent de date en date. La volonté manque chez les premiers responsables qui doivent s’en soucier. A l’analyse, leur non-tenue cache une autre vérité qui ne dit pas son nom : nombreux sont ceux qui tirent bien des profits de cette situation surtout lorsque que beaucoup de députés savent qu’ils n’auront jamais la chance d’être réélus en l’état actuel des choses. « Plus ça tarde, mieux ils se réjouissent », affirme un citoyen avec ironie.
Le peuple, de son côté, est accablé par plusieurs maux et se soucie de moins en moins des problèmes de telle nature. La controversée force Barkhane, l’insécurité, la menace de la famine et autres problèmes existentiels leur suffisent largement.
Pour nettoyer les esprits fébriles et permettre que cette législature illégitime perdure, le mardi 14 janvier 2020, le Premier ministre a eu une rencontre avec les Gouverneurs de régions. L’objectif était de préparer le scrutin dont aucune date n’a encore été fixée. Cette manœuvre a pour but de faire semblant de s’occuper du problème alors qu’il n’en est rien.
Un autre citoyen étonné par la situation se demande : « quand est-ce que les députés comprendront qu’ils n’ont plus la légitimité de continuer à répondre au nom du peuple? ». Pour lui, les problèmes doivent être d’abord résolus dans le fond pour ensuite s’attaquer à la forme mais si c’est le contraire, ils ne seront jamais résolus.
B.M
Source: Le Point du Mali