Le gouvernement vient de fixer et de rendre publiques ce jeudi 15 avril 2021 les dates des prochaines élections au Mali. Ces dates ont été communiquées, au cours d’un point de presse, par Mohamed Salia Touré, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement et son homologue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lieutenant-Colonel, Abdoulaye Maïga.
Selon le chronogramme diffusé à cette occasion, les différentes consultations électorales débutent déjà dans les cinq (5) prochains mois. Elles débuteront par les élections des Conseillers des collectivités territoriales le dimanche 26 septembre 2021. Ce scrutin concerne les entités communales, les Cercles, les entités régionales et le district de Bamako. Le mandat des conseils communaux, renouvelé en décembre 2016, arrive à terme, en effet, en novembre 2021. Idem pour celui des conseillers des Cercles et conseillers régionaux renouvelés pour une première fois en 2009, arrivé à terme en 2013 et qui a fait l’objet de deux prorogations dont la deuxième en 2015.
Le renouvellement de ces collectivités servira de test pour les autorités de la transition juste un mois avant le référendum. Le scrutin référendaire, en préparation, devra se tenir le dimanche 31 octobre 2021. Le processus est ainsi lancé pour les cinq (5) mois à venir à compter de ce mois d’avril 2021, pour mener les consultations, élaborer le projet de Constitution, l’adopter au Conseil national de Transition et enfin le soumettre au référendum. Ce délai permettra de recueillir et de prendre en compte les aspirations profondes du peuple malien dans toutes ses composantes.
Le référendum bouclé, place sera faite maintenant au renouvellement des institutions de la République. Le dimanche 27 février 2022, il est prévu l’élection du président de la République et des députés à l’Assemblée Nationale. Le cas échéant, des dates sont prévues pour des seconds tours, respectivement le dimanche 13 mars 2022, et le dimanche 20 mars 2022.
Toutes ces dates proposées s’inscrivent dans le cadre strict du respect de la durée de la transition qui est de 18 mois. Aussi a-t-il été adopté la tenue des scrutins concomitants pour réduire non seulement les coûts des élections mais aussi les délais en évitant de convoquer les électeurs de façon répétitive. Toute chose qui entraine parfois une baisse du taux de participation.
Selon le ministre Mohamed Salia TOURE, le gouvernement travaille d’arrache-pied pour que la période de la transition soit scrupuleusement respectée.
Il est soutenu par son homologue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lieutenant-Colonel, Abdoulaye Maïga, qui rassure que « les élections vont se tenir à la date indiquée ». Le président de la Transition, Bah N’DAW, considérant ces élections comme l’essence de la transition en application du plan d’action du gouvernement dont l’axe 6 porte justement sur l’organisation de ces scrutins.
La charte de la Transition adoptée lors des journées de concertation nationale assigne à la transition l’organisation des élections générales conformément au décret 2020-0095/PT RM du 16 Octobre 2020 fixant les attribution spécifiques des membres du gouvernement après consultations des structures concernées et son adoption en Conseil des ministres, présidé par le chef de ladite Transition, Bah N’DAW.
Fsanogo
Source: aBamako