Le Tchad vient de perdre de nouveaux soldats dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, précisément dans la zone dite des « trois frontières », une zone réputée pour des attentats meurtriers. « Un véhicule des éléments de l’armée tchadienne a sauté sur un engin explosif tuant deux soldats tchadiens dans le centre du Mali. Ces deux soldats font partie des 1 200 éléments envoyés dans le cadre du G5 » Sahel aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, a déclaré à l’AFP Mahamat Saleh Annadif, le représentant de l’ONU au Mali.
Le bataillon de la force du G5 Sahel auquel appartenaient les deux militaires tchadiens, le seul à être déployé en dehors de ses frontières nationales, est basé à Tera, ville du sud-ouest du Niger. Plusieurs semaines après son arrivée dans la zone, des cas de viol sur des populations civiles ont été imputés à des soldats tchadiens, dont un sur une mineure et deux sur des femmes mariées en présence de leur époux, sous la menace d’armes à feu, selon la Force conjointe et le gouvernement tchadien.
Pour rappel, 4 casques bleus tchadiens avaient été tués et une quinzaine, blessée le 2 avril, au nord-est du Mali. Le Tchad avait envoyé, il y a quelques mois, 1200 soldats dans la zone des trois frontières pour renforcer la lutte anti-terroriste au Sahel.