le parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a ouvert vendredi son congrès pour désigner son nouveau président et potentiel candidat à la présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo.
Parmi quatre candidats, le fils du fondateur, Félix Tshisekedi, est favori pour succéder à son père, l’ex-candidat à la présidentielle de 2011 et ex-Premier ministre Étienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.
“Le parti ne peut pas se transformer en un patrimoine familial ou en un bien pour un groupe d’amis”, a prévenu le président par intérim Jean-Marc Kabund dans son discours d’ouverture des travaux qui doivent se clôturer samedi.
“L’UDPS n’est ni à vendre, ni à hypothéquer”, estimant que ceux qui ont trahi la ligne du parti ont étalé “une image lamentable et médiocre”, a-t-il indiqué dans une allusion au Premier ministre Bruno Tshibala, qui revendique également l’étiquette UDPS.
Félix Tshisekedi est une des deux figures les plus populaires de l’opposition au régime du président Joseph Kabila, avec l’opposant en exil Moïse Katumbi.
Moïse Katumbi obtiendrait 24% des voix et Félix Tshisekedi 13%, d’après un sondage présenté vendredi par le Groupe d’études sur le Congo (GEC) et le Bureau d’études, de recherches et de Consulting International (BERCI, tenu par des proches du porte-parole de Moïse Katumbi).
Les sondeurs estiment cependant que l’opposition doit “surmonter les différences internes et les égos” pour l’emporter dans une élection présidentielle à un tour.
Moïse Katumbi a fait acte de candidature en rassemblant ses soutiens mi-mars en Afrique du Sud, mais ne peut revenir en RDC sans risquer d’aller en prison.
Félix Tshisekedi ne s’est pas rallié à M. Katumbi et s’est affiché à Kinshasa avec d’autres opposants dont Vital Kamerhe.
Créée en 1982 au plus fort de la dictature de l’ex président Joseph-Désiré Mobutu, l’UDPS a connu de nombreuses divisions dans son histoire. Ce parti s’est opposé à tous les régimes successifs en RDC.
Slate afrique