En Mauritanie, les électeurs ont commencé à voter, dans le calme, ce samedi 1er septembre, pour renouveler le Parlement national ainsi que les conseils municipaux et régionaux. Contrairement à 2013, le scrutin n’est pas boycotté, cette fois-ci, par l’opposition.
Ces élections législatives, régionales et locales, marquées par des problèmes d’organisation, constituent un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, à moins d’un an de la présidentielle prévue mi-2019.
Les bureaux de vote ont pour l’essentiel ouvert à partir de 8h00 TU, sur l’ensemble du territoire national et notamment à Nouakchott. L’affluence était faible durant les premières heures de la matinée dans certains bureaux. Cependant, les électeurs se sont déplacés, en grand nombre, un peu plus tard, à partir de 9H30 TU, notamment à Dar Naïm et Toujounine.
Ce scrutin est cependant complexe pour les électeurs, une fois dans l’isoloir, du fait de la multiplicité des bulletins de vote.
Certains électeurs se sont également plaints d’une désorganisation au niveau du fichier électoral. RFI a vu des électeurs, enregistrés dans un bureau, contraints d’aller dans d’autres bureaux à la recherche de leur numéro de carte d’électeur sur les listes affichées.
L’ancien sénateur Ould Ghadda quitte la prison
A la veille de ce vote, le sénateur Mohamed Ould Ghadda a quitté la prison de Nouakchott mais il n’est pas libre pour autant.
Le sénateur venait de passer douze mois de détention préventive dans une affaire de corruption. Vendredi soir, il a été libéré de la prison mais directement conduit dans les locaux de la police. Ses avocats ont été empêchés de le voir et se sont insurgés contre ce qu’ils ont qualifié de « nouvelle séquestration » de leur client. Cet ancien sénateur avait pris la tête d’une fronde, en 2017, contre la suppression du Sénat voulue par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
RFI