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Elections 2018 : un président, plusieurs priorités

La bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la sécurité et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, l’éducation, la santé, etc. Les Maliens attendent beaucoup du futur président de la République. Alors que le second tour de la présidentielle est attendue dans quelques jours, plusieurs observateurs pensent que le futur président n’aura pas la tâche facile, tant les besoins et les attentes des populations sont nombreuses.

Quels sont les défis et les priorités du futur président de la République du Mali ? La question suscite des débats et des commentaires au sein des populations et du monde universitaire. Si les priorités diffèrent selon les orientations, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la sécurité, l’éducation ou encore la santé, attirent tant les attentions des populations. Elles attendent beaucoup du nouveau président. Selon certains observateurs, la population a besoin d’être satisfait sur ces différends points. Mais la priorité des priorités reste la lutte contre la corruption, comme l’explique Dr Diachari Poudiougo Juriste chargé de cours à l’université de Bamako. Selon lui, « la corruption a gagné tous les secteurs, que ça soit la famille, l’école, le travail, la gouvernance, tous les secteurs ont été frappés par la corruption ». Face à cette situation, l’universitaire malien recommande « une nouvelle mentalité pour que le Malien se mette au travail ». « Le président malien qui peut faire sortir le pays de ce bourbier doit être un homme extrêmement cultiver, audacieux, droit être juste, un homme qui n’est pas corrompu un patriote », tranche Dr Diachari Poudiougou.

Si certains partagent cet avis, d’autres pensent que la lutte contre la corruption n’est pas à l’origine du mal. Selon eux, « il faut plutôt sortir de la domination internationale pour pouvoir se développer ». C’est du moins l’avis du Pr. Issa N’diaye, politologue. « Ce sont les multinationales étrangères qui profitent de nos richesses nationales. Nos pays n’en profitent pas. Je pense que ce qui nous manque essentiellement, c’est des dirigeants assez patriotes. Il faut dire que ce ne sont pas seulement des dirigeants, ce sont aussi les Maliens qui sont peu patriotes. Les Maliens n’aiment pas leur pays », pense le philosophe pour qui la culture du patriotisme doit être une priorité dans l’éducation.

Si pour certains, il faut se défaire de la domination occidentale, selon le Pr. Abdoulaye Niang, le futur président du Mali doit travailler de connivence avec les chercheurs afin de sortir le pays de cette situation. Pour le Pr. Abdoulaye Niang, « il doit simplement écouter les chercheurs ». « Aujourd’hui la priorité des priorités du président du point de vue sécuritaire, c’est d’organiser une Conférence des nations unis sur le développement et la sécurité et sortir une vision partagée à un niveau qui amène la stabilité, la paix et la sécurité entre tout le monde », priorise Pr. Abdoulaye Niang. Pour le directeur du Centre « Sènè » avec cette nouvelle approche, « on verra en nous non pas ce qu’on voit maintenant ». « Mais plutôt on verra en nous les véritables partenaires qui peuvent contribuer à la prospérité des uns et des autres sans pour autant être assujettis à leur loi », pense Pr. Abdoulaye Niang.

En attendant l’élection du nouveau président, le débat se poursuit sur la crédibilité du scrutin du 29 juillet. 18 candidats sur les 24, dénoncent « des irrégularités et des fraudes massives » lors du premier tour et rejettent les résultats provisoires.

Studio tamani

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