Si l’obtention de la double nationalité peut, dans bien des cas, s’avérer utile pour des fins administratives ou professionnelles, force est de se convaincre du fait que l’acte peut, dans bien d’autres contextes, constituer la source d’un crime politique et institutionnel dans la gestion des affaires publiques.
En Afrique comme ailleurs, une fois qu’un Chef d’Etat accède à la Magistrature suprême, il s’oblige, bien souvent, à travailler sous les ordres de la puissance étrangère dont il possède la citoyenneté. Ce, au mépris des intérêts du peuple qu’il gouverne. Pis, en cas de haute trahison de l’Etat, il reste certain qu’il bénéficiera de toute la protection de la puissance dont il détient la citoyenneté, même si cela devrait frontalement s’opposer à la Justice du peuple trahi.
Au Mali, il est dorénavant plus que nécessaire de bannir la double nationalité à tout candidat à Présidence à la République au regard de diverses ambulances et imprécisions visiblement constatées dans la gouvernance du Président Ibrahim Boubacar Kéita qui possède la double citoyenneté malienne et française. Depuis 2013, lorsque celui, en qui, les Maliens ont placé une confiance sourde et aveugle, a accédé à la Magistrature suprême jusqu’à ce jour, la vie publique nationale n’a été qu’une sempiternelle succession de malheurs.
Le Président démocratiquement élu, s’est révélé, non seulement, d’une inénarrable médiocrité, mais aussi, d’une traîtrise sans commune mesure. L’essentiel des intérêts du pays, a été littéralement monnayé contre la seule sécurité de son régime. La défense du peuple et la protection de leurs biens, a été royalement relégué au second plan au profit du confort présidentiel et selon la vision stratégique des puissances étrangères, en particulier, la France. Les ficelles de la majeure partie des événements nationaux des six dernières années sous IBK, et qui ont été d’une terrible humiliation pour les Maliens, étaient tirées dans l’ombre par la France avec la complicité agissante d’un gouvernement dolosif et moribond.
Le soutien indéfectible aux indépendantistes armés du Nord, blocus militaire aux portes de Kidal, l’entrée au Mali de la mafia dénommée Minusma et qui opère sous les ordres de l’Élysée, la boucherie inédite infligée aux forces armées maliennes à Kidal suite à la visite de l’ex-PM, Moussa Mara, la honteuse signature de l’Accord d’Alger, l’embargo sur l’armée malienne contre sa dotation en puissance aérienne et l’ouverture de la zone de Kidal aux islamistes armés et autres criminels transfrontaliers, sont entre autres œuvres savamment orchestrées par la France contre l’Etat du Mali, ces six dernières années. Ce, dans l’indifférence totale d’IBK qui n’a manifestement préféré s’émouvoir qu’aux intérêts français.
La nécessité d’interdire aux candidats à la Présidence du Mali, de posséder la double nationalité, s’explique, en particulier, par le fait que ce critère permettrait rationnellement au Président élu de mieux s’affranchir des éventuelles contraintes politiques ou géostratégiques de la puissance dont il obtiendrait la citoyenneté. Car, en général, très peu parmi ces Chefs d’Etat arrivent à se défaire des pressions impérialistes ou néocolonialistes.
La Rédaction
Source: Le Point du Mali