Le 29 juillet prochain, notre pays s’apprête à vivre sa sixième élection présidentielle démocratique Rarement une élection présidentielle aura suscité tant de passion autour des candidats. Cette élection intervient aussi dans notre pays à un moment ou l’insécurité, les conflits ethniques et le terrorisme sévissent de façon permanente.
Le président sortant Ibrahim Boubacar Keita, candidat à sa propre succession, veut capitaliser les résultats engrangés lors de son quinquennat. Pour le président sortant, il s’agit d’abord de parachever la mise en œuvre de l’accord de paix et aussi la restructuration de l’armée malienne. Cette armée doit poursuivre la lutte contre le terrorisme au Mali et même dans la sous région. Un autre acquis pour le président Ibrahim Boubacar Keita est l’aide considérable apportée aux populations dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la fourniture d’ électricité et du désenclavement dans le cadre de son Programme d’urgence présidentielle.
Ce bilan est soutenu et partagé par 68 partis politiques dont l’Adéma/PASJ, l’UDD, Asma/CFP, CDS, UM-RDA etc.
En face se dresse tout d’abord l’URD de Soumaila Cissé. Le leader de l’opposition estime que le bilan est calamiteux. Il s’est fait rallier lui un nombre important de partis politiques et d’associations dont les plus connus sont le Parena de Tiébile Dramé et le CDR de Rast Bach.
Le président IBK a aussi comme adversaire la Convention des bâtisseurs mise en place le 31 Mai dernier. Elle comprend Modibo Sidibé du Nouvel pole politique (NPP), Me Mountaga Tall du Mouvement uni pour le Mali UMA, Housseyni Amion Guindo de la Codem, Moussa Mara de Yelema, Moussa Sinko Coulibaly, Dramane Dembele du front de redressement de l’ADEMA et Clément Dembele de la Convergence pour le changement, CPC Maliko.
Ces leaders veulent se mettre d’accord sur une candidature unique en vue d’aboutir à une alternance au soir du 29 juillet prochain.
A coté de ces plates-formes, il y a d’autres qui se battent en singleton. C’est le cas de Mamadou Igor Diarra avec son mouvement politique Amid et surtout Modibo Koné avec le Mouvement Mali Kanu. Ils essayent de se frayer un chemin.
L’élection présidentielle sera rude cette année. Chacun croit à sa force. Le camp présidentiel ne croit même pas à un second tour le 12 août. L’opposition estime qu’une élection à un tour n’est pas envisageable. En tous les cas, le peuple malien tranchera.
Daouda Coulibaly
Source: YEKO