Si IBK et Soumaïla Cissé sont les deux candidats favoris à l’élection présidentielle du 29 juillet, la surprise pourrait venir du côté de l’ancien Premier ministre de la transition, Cheick Modibo Diarra. Dans les rues, «grins», bureaux, marchés, le nom de l’ancien locataire de la NASA est de plus en plus évoqué comme la meilleure alternative.
Le peuple malien se rendra aux urnes dans un mois pour élire un nouveau président de la République. Sur les 24 candidats retenus par la Cour constitutionnelle, les favoris restent sans nul doute le président sortant IBK et Soumaïla Cissé de l’Urd.
Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Un nom circule de plus en plus comme étant le meilleur candidat de la rupture. Il s’agit de l’ancien Premier ministre de la transition Cheick Modibo Diarra. La candidature de ce dernier, soutenue par le jeune Moussa Marra, lui aussi ancien Premier ministre, semble être la préférence de la majorité des Maliens.
Il suffit de faire un petit sondage dans les rues, marchés, bureaux, pour s’en rendre compte. Pour bon nombre de citoyens, l’ancien de la NASA a toutes les qualités pour changer la donne. Son passage à la tête du gouvernement a laissé de bons souvenirs.
Selon un interlocuteur, malgré les sanctions et les embargos venant de l’extérieur, durant la transition, M. Diarra a toujours payé les salaires des fonctionnaires avant le 20ème jour de tous les mois. Il a également ajouté que l’ancien PM a payé plusieurs arriérés aux fournisseurs durant son séjour à la primature. «Nous avons besoin d’un homme d’action et non de parole. M. Diarra nous a prouvé qu’on peut compter sur lui», a-t-il ajouté.
La candidature de Cheick Modibo Diarra risque sans nul doute de créer la surprise. La majorité des fonctionnaires mécontents par le payement tardif de leurs salaires durant le régime IBK comptent punir le régime en votant pour l’enfant de Ségou.
La franchisse de l’homme et sa proximité avec les Etats-Unis d’Amérique, la première puissance du monde, sont autant d’atouts à ne pas négliger. Cheick Modibo Diarra est aujourd’hui sur les traces de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré.
Ce dernier est venu au pouvoir sans le soutien d’aucun grand parti politique. Les citoyens de tous les bords ont porté leur confiance sur ATT en 2002 en supplantant les grands partis politiques. La même situation pourrait se reproduire cette année, car les citoyens sont plus que jamais déterminés à rompre avec l’ancien système pour une sortie définitive de crise.
Wassolo
Source: Le Débat