Les chiffres sont parlants : 450 000 décès par an dans le monde causés par la consommation de drogue. Mais au Mali, la drogue tue aussi d’une toute autre manière. Le Tramadol contribue à l’endoctrinement de la jeunesse malienne pour commettre l’irréversible.
Le 26 Juin, à Kayes, a eu lieu la « Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues ». Le Mali, longtemps considéré comme un point de convergence des trafics en Afrique est devenu, depuis quelques années, un pays producteur et désormais un pays consommateur.
Le Tramadol inquiète ! D’après le docteur Younoussa Sidibé, « à la base c’est un simple antalgique, utilisé pour soulager la douleur après un accident, une opération». Son usage a progressivement été détourné par les terroristes. Pris à haute dose régulièrement (au-delà de 200mg) il coupe la faim, élimine le stress, favorise l’insomnie et réduit la capacité du cerveau à évaluer la peur.
On comprend mieux pourquoi le groupe terroriste JNIM dirigé par Iyad Ag Ghali, force ses combattants à en consommer. Les analyses sanguines faites par la médecine légale lors de recherche d’identification par les forces internationales, notamment sur les « kamikazes », ont révélé une quantité quasi-létale de chlorhydrate de Tramadol. Parfaitement intégré dans le processus d’endoctrinement, aucune issue n’est possible. Les dégâts seront irréversibles sur l’organisme et la mort est certaine. Cependant, ces hommes ne mourront pas d’overdose, ils agiront comme des bombes humaines à l’instar de l’attentat de Sévaré contre la « Force Conjointe du G5 Sahel » ou celui de Gao contre « la Force Barkhane ».
A court de références idéologiques pour recruter ses combattants, Iyad Ag Ghali en est réduit à droguer ceux qui vont mourir pour ses propres intérêts.
Ousman K
La rédaction