Elu jusqu’à 77% de suffrage, l’actuel président de la république du Mali a transformé l’espoir de ses électeurs en désespoir total .Cet homme, considéré comme le messie parmi les candidats aux élections présidentielles de 2013, a montré toutes ses limites aujourd’hui.
Influencés par les propos durs qu’il tenait lors de son passage à la primature et à l’assemblée nationale, bon nombre de maliens lui ont porté leur confiance pensant qu’il sera à mesure de transformer leur rêve en réalité. D’autres de ses anciens électeurs l’ont cru pour son slogan préféré « inchallah ».Ce « inchallah »lui a aussi rapproché des religieux et il a vite gagné leur confiance. Les maliens avaient soif du changement et pensaient que tous les beau discours d’IBK seront une réalité. Personne n’aurait cru que la crise du nord malien ne serait pas terminée un an après l’élection d’IBK .Nous croyions avoir des hôpitaux bien équipés avec une très bonne formation des personnels. Nous avions pensé à une école pas comme celle des régimes précédents. Nous avions aveuglement cru à sa promesse de 200 000 emplois. On avait tous prévu la fin de la corruption .On pensait que le mérite sera priorisé. On avait de l’espoir total pour le devenir de notre Mali avec IBK. Mais la réalité que vivent les maliens aujourd’hui prouve toutes les limites de notre ‘’messie’’. Aucun secteur ne bouge. Les gouvernements se succèdent mais les problèmes vont de mal en pis. La situation sécuritaire est dégradante au nord comme au centre, les conflits intercommunautaires se multiplient, la corruption se fait à ciel ouvert et le pays est finalement atteint par une épidémie de grèves difficile à soigner. Aucune solution fructueuse n’a été trouvée à la crise du Nord pour laquelle le président IBK a même été élu. Apres la signature d’un accord de paix dont l’application cause problème depuis 2015, nous venons encore d’assister aux théâtres de la conférence d’entente nationale qui ne pourra pas en réalité résoudre les problèmes du nord. A tous ces problèmes, s’ajoutent les grèves incessantes des différents syndicats. Apres les grèves illimitées des magistrats, les agents de la santé sans lesquels toute vie est en danger sont en grève illimitée depuis plus de trois semaines. Les pauvres continuent à mourir dans les hôpitaux. Un tout petit peu de la volonté du gouvernement pourrait mettre fin à cette grève mais toutes les négociations faites furent sans suites favorables. Nul n’ignore l’indispensable rôle que joue l’éducation pour le développement d’un pays .Le régime IBK opte encore pour la destruction de l’école malienne. L’enseignement fondamental et secondaire continue à aller en grèves pour exiger l’application de l’engagement pris par le gouvernement avant d’être refusé. Apres des grèves de 216 heures en mois de mars, les syndicats du fondamental et du secondaire seront en grèves de 240 heures à partir de ce lundi 10 avril si leurs problèmes ne seront pas résolus. Nos frères et sœurs dans les universités ne reçoivent plus de cours il y’a de cela des jours car leurs professeurs sont en grève illimitée. Tous ces problèmes montrent que le régime actuel n’est pas la solution du Mali.
Le manque de la communication des gouvernants contribuera à l’échec d’IBK en 2018. En rien IBK ne pourra bénéficier de la confiance des Maliens pour une deuxième fois. Le souhait de tout citoyen est d’avoir des dirigeants qui les protègent et non ceux qui violent leurs droits à l’éducation et à la santé.
B. Guindo