Des députés ont touché 140 millions, 86 millions pour, soi-disant, pour rembourser leurs frais de campagne.
En mettant sous coupe réglée la justice – qui avait déjà entériné le hold-up électoral d’août 2018- et le Parlement, IBK vient de prouver qu’il est désormais le seul maître à bord, avec, à la clé, tous les pouvoirs réunis dans sa main : exécutif, judiciaire et législatif.
Jamais des Maliens ne se sont autant prostitués, n’ont autant renoncé à leurs convictions, n’ont été autant bafoués dans leur dignité, à cause de l’argent ; leur argent qu’on leur a volé et distribué avec mépris et dédain.
En hissant Moussa Timbiné, le diplômé en Marketing de l’Evénementiel (Ne riez surtout) à la Présidence de l’Assemblée nationale, IBK vient de jeter la dernière pelletée de terre sur la tombe de la démocratie malienne qui est désormais morte de sa belle mort et défini- tivement enterrée.
Sacré marionnettiste !
Marimathia Diarra, Asarid Ag Ambarcawane de l’Adéma-Pasj, Alou Boubacar Diallo de l’Adp- Maliba, tous finirent par renoncer à briguer le suffrage de leurs pairs pour des raisons évidentes.
Il fallait être riche comme Crésus ou être parrainé comme Timbiné pour occuper le fauteuil.
Il faut retenir de Napoléon Bonaparte qui disait : « On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus ».
L’homme et son fils ont, comme nous l’avons toujours dit, mieux que quiconque, assimilé la leçon ».
Adama Dramé
DirPub Le Sphynx
Hebdomadaire malien du vendredi 15 mai 2020.