Annoncé comme une mesure phare pour renforcer les recettes de l’Etat, le prélèvement de 1 % sur les opérations financières effectuées via les sociétés de téléphonie mobile, notamment Orange Money, et Moov est entrée en vigueur il y a deux mois. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les Maliens attendent toujours que les autorités tiennent leur promesse de transparence.
L’objectif de cette taxe, selon les autorités de la transition, est d’élargir l’assiette fiscale en intégrant le secteur du mobile money, en pleine expansion. En effet, les transactions électroniques sont devenues un outil central dans la vie quotidienne des citoyens, facilitant le transfert d’argent, et d’autres services essentiels. Taxer ces opérations devait donc permettre à l’Etat du Mali en situation de difficulté financière de capter une part de cette manne financière.
D’après les premières estimations, le prélèvement aurait généré plusieurs milliards de F CFA en seulement huit semaines. Ces chiffres, bien que provisoires, témoignent du potentiel fiscal important que représente ce secteur. Toutefois, ils restent à confirmer, car aucun rapport officiel n’a encore été publié.
Les autorités avaient pourtant promis de produire un bilan mensuel et de le mettre à la disposition du public, dans un souci de transparence et de redevabilité. Deux mois se sont écoulés, mais l’opinion publique reste dans l’attente. Où en est réellement la collecte ? Quels montants ont été encaissés ? Des questions légitimes qui appellent des réponses claires et documentées.
Le moment est donc venu pour les responsables en charge de cette mesure de publier les premiers résultats et d’éclairer les citoyens sur les retombées concrètes de cette initiative. La confiance du public en dépend.
Amadou Sidibé