Les syndicats signataires du 15 octobre 2015 ne décolèrent pas. Ils étaient des centaines d’enseignants vêtus de rouge pour la plupart, à battre le pavé ce mercredi 11 avril à Bamako et dans plusieurs villes du pays. Selon leurs responsables, le gouvernement n’arrive toujours pas à débloquer la situation. C’est dans ce contexte que les négociations entre les deux parties doivent reprendre demain.
« Nous voulons accéder aux primes de logements, nous voulons accéder aux services centraux de l’Etat, nous voulons la relecture du décret 522 ». Voilà ce que scandaient les marcheurs. Ces différentes revendications constituent également les points de blocage des négociations entre les syndicats signataires du 15 octobre et le gouvernement. Selon Adama Fomba porte-parole du mouvement, malgré plusieurs mois de grève, l’Etat n’arrive toujours pas à satisfaire leurs doléances.Cependant, ils se disent ouverts au dialogue. « Nous tenons à réaffirmer au gouvernement que nous sommes ouverts au dialogue à condition de débloquer les salaires », a déclaré Adama Fomba porte-parole du mouvement. Selon lui, le gouvernement n’est pas de bonne foi et fait tout pour décourager les militants. « Nous ne cédons pas aux intimidations, aux menaces, aux pressions de toutes nature de la part du gouvernement. Nous exigeons tout simplement la satisfaction de nos points de revendications et nous userons de tous les moyens légaux pour atteindre nos objectifs », s’est-il finalement exclamé.
« La coupure des salaires ne nous fera point reculer », a affirmé Amadou Coulibaly, un autre responsable du mouvement. Pour lui, les enseignants doivent rester soudés. « Nous savons que les temps sont durs, mais devons rester mobiliser », lance-t-il à ces camarades, avant d’ajouter que si « les enseignants des collectivités de la ville de Bamako ne perçoivent pas leurs arriérés de salaire, il n’y aura pas de négociation ».
Rappelons que c’est la deuxième manifestation cette année du syndicat signataire du 15 octobre 2015. Les enseignants grévistes doivent d’ailleurs commencer un autre arrêt de travail de 23 jours à partir de la semaine prochaine, si les négociations de ce vendredi échouent.
Au même moment les autorités scolaires ont décidé d’organiser les épreuves du deuxième trimestre dans certains établissements du second cycle à Bamako. Les épreuves ont pris fin depuis ce mercredi 10 avril. Cependant certains élèves ont dénoncé les difficultés liées au traitement des sujets. Selon eux «les épreuves données par les autorités scolaires n’étaient pas à leurs portées car les enseignants n’ont pas dispensés assez de cours»
Écoutons la réaction des élèves du groupe scolaire des 501 logements.
Source: studiotamani