Dans son dernier rapport publié le 19 avril dernier, l’UNICEF estime que plus de 50 % des personnes ayant besoin d’aide humanitaire sont des enfants. De son document, l’Agence onusienne alerte aussi sur le manque d’accès des enfants à l’éducation, avec la fermeture de plus de 1700 écoles à travers le pays. Aussi, l’UNICEF note que 1,7 million d’enfants manquent d’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires.
Près de 7,1 millions de personnes dont 54 % des enfants ont besoin d’assistance humanitaire cette année. Ces données sont indiquées dans le plan de besoins humanitaires et de réponse (HNRP) de l’Unicef, publié le 19 avril dernier.
Dans ce rapport, le Fonds des Nations unies pour l’enfance déplore que cette crise humanitaire aille toucher particulièrement les enfants.
« Au Mali, plus de 50 % des personnes ayant besoin d’aide humanitaire sont des enfants », a déclaré Pierre Ngom, représentant de l’UNICEF au Mali.
Selon l’agence onusienne, ces enfants risquent d’être privés de services essentiels tels que les soins de santé, l’éducation, l’eau potable et des services de protection appropriés.
L’UNICEF alerte aussi sur le manque d’accès des enfants à l’éducation, avec la fermeture de plus de 1700 écoles à travers le pays. Une situation qui touche près 522 000 enfants et 10 400 enseignants, en février 2024.
Dans le rapport, le fonds des nations unies pour l’enfance ajoute que l’absence d’écoles expose les enfants à un risque accru d’être contraints à des mécanismes d’adaptation négatifs tels que le travail des enfants, le mariage précoce ou d’autres formes d’exploitation.
Aussi, le document note que 1,7 million d’enfants manquent d’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires.
Selon l’UNICEF, « Sans aide, 2,5 millions d’enfants âgés de 0 à 59 mois risquent de souffrir de malnutrition aiguë cette année, et on estime que 268 000 enfants seront confrontés à une malnutrition sévère ».
Selon l’organisation, les zones concernées par la crise sont les régions du Nord et du Centre du pays.
Pour faire face à ces besoins urgents, l’organisation onusienne souhaite mobiliser 133,5 millions de dollars en 2024.
Néanmoins le Système d’alerte précoce(SAP) reste moins alarmant. Les responsables de la structure affirment que la dernière évaluation faite avec les organisations humanitaires des personnes en insécurité alimentaire entre juin et août 2024 a donné un peu plus d’un million 372 mille personnes. Selon le Chef, division technique du SAP, Kadialy KOITE, toutes les dispositions sont déjà prises dans le Plan d’intervention du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) pour soutenir ces personnes.
Par Abdoulaye OUATTARA