En prélude à la rentrée scolaire 2017-2018, prévue pour le 2 octobre prochain, Cheick soufi Bilal DIALLO, guide de la Communauté Soufi du Mali, a présidé, lundi dernier, la cérémonie de coupure symbolique des rubans ; marquant l’inauguration de l’École fondamentale Franco-Arabe-Anglais du nom de Seydou DIAKITE, ancien chef de quartier Djicoroni-Para ; d’un Jardin d’enfants et d’un Centre de coupe et coupure, baptisés respectivement Adja Fanta CAMARA et Kalfat Bahaby (ses toutes premières disciples à Djicoroni).

La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs leaders religieux et responsables politiques de la Commune IV, notamment l’ancien maire Issa GUINDO, les membres de la famille Laye DIAKITE ; les représentants des familles fondatrices de Bamako ; du député Doula THIAM, du maire actuel ; le tout nouveau directeur de l’école, Mamady Balla KEITA ; ainsi ceux du Jardin d’enfants et du Centre coupe et couture.
On y notait aussi la présence d’un invité de marque, Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du GATIA, membre de la Plateforme ; du commissaire principal de la police du 14e Arrondissement, etc.
Les différents intervenants ont tous témoigné les qualités d’homme de Dieu de Soufi Bilal et l’ont félicité pour cette œuvre hautement religieuse et sociale.
« Une école, ce n’est pas pour un quartier ou une commune, mais c’est tout un pays. Et celui qui a construit une école, construit également l’avenir de tous les enfants qui y étudient », a rappelé l’ancien maire de la Commune IV Issa GUINDO, un ami de longue date de Soufi Bilal.
Quant à Siaka DIARRA, représentant des familles fondatrices de Bamako, il a fait savoir qu’ils ne sont point surpris par cette œuvre venant de Soufi Bilal DIALLO.
Il a profité de l’occasion pour rappeler le rôle extrêmement important qu’a joué Soufi Bilal, auprès des autres leaders religieux et chefs coutumiers, pour l’apaisement de la situation sociale et politique de notre pays.
D’ailleurs, pour cette contribution à l’apaisement du climat social et politique du Mali, Sékouba MARIKO, leader religieux, plus connu sous de « Bougouni dan kelen » a remis, lors de cette cérémonie, une attestation de reconnaissance à Soufi Bilal, après celle remise à HAIDARA. Il a promis de remettre des attestations de reconnaissance à tous ceux qui se sont investis pour l’apaisement de la situation sociale et politique de notre pays, principalement le Président IBK, l’Imam Mahmoud DICKO, les familles fondatrices de Bamako, etc.
Pour « Bougouni dan Kelen », il revient d’abord aux religieux de reconnaître la valeur de leurs leaders en les magnifiant de leur vivant.
Prenant la parole à leur tour, les membres de la famille DIAKITE ont vivement félicité et remercié Soufi Bilal pour avoir donné le nom de cette école à leur père et frère, feu Seydou DIAKITE. Pour eux, par ce geste, Soufi Bilal a fait preuve de reconnaissance et de fidélité envers toute la famille DIAKITE.
« Ce nom honore tous les descendants de Laye DIAKITE. Nous prions et faisons des bénédictions pour la réussite de cette école », a déclaré l’un des frères de l’illustre défunt.
Le tout nouveau directeur de l’école, Mamady Balla KEITA, s’est dit le plus heureux de cette cérémonie. Il a salué le guide Soufi Bilal pour la confiance placée en lui en vue de conduire les premiers pas de cette école. Aussi, s’est-il engagé à l’honorer par le travail bien fait. Pour ce faire, il a demandé les bénédictions de tout un chacun pour la promotion de l’école ; l’engagement des parents d’élèves ; et l’accompagnement des autorités communales et scolaires.
Déjà, M KEITA, un enseignant à la retraite, recruté sur la base d’un sérieux test de moralité et de professionnalisme, a rappelé que les cours démarreront le 2 octobre à partir de 8 heures. Aucun retard ne sera toléré, a averti M KEITA.
Quant au guide spirituel, Soufi Bilal DIALLO, il a remercié tous ceux qui ont fait le déplacement pour être les témoins de l’événement.
Apparemment très fier de cette action, Cheick Soufi Bilal a profité de l’occasion pour rappeler les durs moments qu’il a traversés dans ce quartier.
« J’étais un sans domicile fixe, sans soutien, ni appui », a-t-il martelé.
Se rappelant de sa mésaventure dans ce quartier, comme si c’était hier, Soufi Bilal dira qu’il a été expulsé de là où il résidait avec sa femme. Il a élu domicile auprès d’un dépôt d’ordures. C’est de là, témoin-t-il que Hadja Fanta CAMARA et Kalfat Bahaby l’ont supplié de venir loger chez eux.
Ses rapports avec ces personnalités, dont feu Seydou DIAKITE, à l’époque, chef de quartier de Djicoroni-Para, constituent toute une histoire, pleine d’amour et d’humanisme, a expliqué le guide spirituel. Toutes choses, a-t-il témoigné, qui ont motivé le choix de cet homme et de ces femmes pour porter les noms de ces établissements d’enseignement et de formation professionnelle.
Il a promis que la première promotion du centre de formation sera baptisée Soumeylou Boubèye MAIGA.
L’honneur est revenu à Fahad Ag Almahmoud de couper le ruban symbolique du Centre Coupe et couture ; et au représentant de la famille DIAKITE, celui de l’école. La cérémonie a pris fin par des bénédictions et la visite des salles de classe.

Par Sékou CAMARA

Source: info-matin