Communiqué du Gouvernement sur le document intitulé Note du Fonds Monétaire International sur les raisons du changement du Gouvernement au Mali. Ce titre qui dénote les efforts désespérés du coupable qui tente de se justifier a largement condamné ses auteurs.
Tiéna Coulibaly n’avait jusqu’alors pas tenté d’expliquer quoi que ce soit. Il a même trouvé l’occasion de signaler qu’il n’a rien à se reprocher. Or, il aurait été plus compréhensif que ce soit l’ancien ministre de l’Economie, des finances et du budget qui se précipite dans la communication tous azimuts pour expliquer les raisons de son déplacement. Au contraire, ce sont les autres qui ont fait le boulot à sa place. Ensuite, le gouvernement a rencontré le Fmi sur une note qui n’est pas un canular, mais plutôt un document interne.
Même s’il n’est pas destiné à internet ou à la presse. Donc, confirmation du Fmi ! C’est là que le bât blesse. Le Fmi est du côté de Tiéna, qui, apparemment, a largement gagné une bataille qu’il n’a pas menée. Que doit donc penser le Malien moyen ? Tout simplement qu’on est en train de se payer sa tête, puisqu’il répète comme la majorité des Maliens, que Tiéna était en train d’empêcher des gens de se délecter autour du festin national. Malgré tout, le gouvernement devrait penser qu’ à un mois d’une élection présidentielle particulièrement surveillée par la communauté internationale, qu’il ne faudrait pas faire les choses qui puissent énerver les bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale et le Fmi.
Le pouvoir devrait plutôt attirer l’attention des populations sur le retrait des cartes Nina, la mobilisation électorale, la vigilance de la France qui nous attend au tournant… Mais non ! Le couple Dioncounda- Diango s’en fiche totalement en surprenant tout le monde par un réaménagement dont personne ne voit ni la pertinence, ni le timing, alors que des observateurs commencent à se demander si le vote du 28 juillet prochain sera possible. C’est bien vrai que l’habitude est une seconde nature dont il est difficile de se départir même si le Fmi reste aux aguets.
Baba Dembélé