On ne peut pas être ami de deux ennemis. Avec la croisade contre les fossoyeurs des deniers publics, le temps est venu d’assumer nos choix. Il est de notoriété publique que tous les malheurs que vit notre pays tirent leur origine de la mauvaise gouvernance des ressources et des hommes. On ne peut pas prétendre à un réel décollage économique tout en laissant une bande de malfrats s’accaparer de l’essentiel des ressources. Aussi, le développement ne saurait s’accommoder avec une mauvaise gestion du peu de moyens dont nous disposons.
En décidant de lancer la chasse aux corrompus, le gouvernement a fait un choix optionnel dont l’objectif de protéger les intérêts de l’écrasante majorité de la population avec le gros risque de mécontenter des oligarques certes minoritaires mais très organisés.
La complexité de la lutte et ses risques requièrent de chacun d’entre nous le sens de la responsabilité. Une responsabilité qui exige de nous un choix entre les prébendes d’une minorité de sangsues et l’intérêt de tout un pays.
Ceux qui sont dans le viseur de la justice peuvent crier à la victime. Ils sont et seront aidés en cela par des individus qui vivent de leurs restes. Mais ils ont oublié ou bien ils font semblant d’oublier qu’ils ont compromit l’avenir de milliers d’innocents en détournant des ressources préalablement allouées aux secteurs stratégiques du développement.
Devant leurs incantations et leurs appels voilés à l’affrontement de la machine judiciaire, nous devrons opposer la force du droit dans le souci de préserver le futur de notre pays. C’est la seule alternative qui nous reste pour ne pas sombrer. Il ne sera pas facile de tenir les remparts car nous avons à faire à des individus sans foi ni loi et qu’ils ne pensent qu’à eux et à eux seuls. Aussi n’épargneront-ils aucun moyen pour se soustraire des mailles de la justice. A leurs vociférations et chantages, nous devrions opposer une mobilisation intelligente et une foi inébranlable à la justice de notre pays. Le salue passe par là et à vous de choisir
La Rédaction
Source: Delta Tribune