Si en 2012, l’opération serval a permis de chasser les groupes terroristes au nord du Mali, aujourd’hui nul ne conteste l’échec de l’opération barkhane qui a du mal à endiguer la menace terroriste malgré les équipements militaires sophistiqués qu’elle dispose.
Au regard des lourdes pertes, au plan humain et matériel infligées à l’armée malienne par les terroristes, on est en droit de s’interroger sur la présence militaire de la France au Mali, sur sa complicité avec les séparatistes qui en réalité ne sont que des acteurs hybrides
Le haut conseil pour l’unité de l’azawad(HCUA) dirigé par Alghabass ag Intalla est constitué majoritairement par des combattants d’Ansardine d’Iyad ag Aghaly aujourd’hui devenu groupe de soutien à l’islam et aux musulmans(GSIM). C’est les combattants du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) affiliés aux narcotrafiquants et aux djihadistes d’Ansardine qui ont mutilé, égorgé, et éventré les militaires maliens à Aguelhok. Après cette forfaiture, les indépendantistes touaregs ont proposé leur aide à la France pendant la reconquête des régions du nord par serval à condition que l’armée malienne ne pénètre à Kidal.
La France a accepté ce deal en empêchant l’armée malienne de rentrer à Kidal. Ce qui explique aujourd’hui le désamour entre le peuple malien et son ancien colonisateur. C’est pourquoi depuis un certain temps, l’opinion malienne est favorable à une intervention militaire russe aux cotés de nos forces armées pour mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés du nord afin d’asseoir l’autorité de l’Etat partout au Mali.
Dans tous les salons de Bamako, dans les medias, lors des manifestations on ne parle que de la venue des militaires russes au Mali ou la signature d’un accord de défense avec la Russie.
Les russes sont parvenus à stabiliser la Centrafrique après l’échec de l’opération sankaris française.
Qu’est qui les empêche donc de venir au Mali après tant de sollicitations du peuple malien ? Seules les autorités maliennes ont la réponse à cette question. J’en conclus que la patience du peuple a des limites et qu’il faut agir à temps.
Source : Le HERON