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Edito : toujours le mauvais sort !: Dieu est-il réellement encore avec le Mali ?

On ne se casse plus la tête avec cette question. Car, même en football qui n’est qu’un jeu, le bon Dieu n’est plus avec ce beau pays. La preuve, hier entre deux poumons d’un même corps, la divinité a tranché. Par une main, pas d’autres personnes, mais du premier patron du football malien, président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra, le sort a porté malheur au Mali.

Boubacar Baba Diarra president femafoot

On ne sait pas si Me Mountaga Tall, président du CNID est un visionnaire, mais lors de sa présentation de vœux hier à la presse, plusieurs heures avant le tirage, avait déjà prévenu les esprits malins sur le sort des nôtres en Guinée Equatoriale. Et ce, par la métaphore du pénalty raté par Seydoublén au cours du match. Il dira que les uns et les autres doivent savoir que le mauvais sort s’est abattu sur le Mali, à partir du pied de celui qui s’est sacrifié depuis des années au profit du drapeau national, qui laisse des centaines de millions pour venir jouer avec son pays, partager son expérience avec ses cadets et  se battre pour le sacre de son pays.

Ce mauvais sort sur le Mali est-il seulement dans le foot ?

D’aucuns s’empresseront à répondre par la négation. Tout simplement, parce que les esprits restent marqués par les coups de balles meurtriers de ces soldats de la MINUSMA contre des civils jeunes de Gao. Un vrai mauvais sort pour notre pays. Comment comprendre que nos concitoyens soient massacrés par ces gens qui viennent sous les couleurs (bleu-blanche) de l’ONU dans notre pays pour se sucrer sur nos filles, boissons et tirer à bout portant sur des paisibles citoyens, après avoir gaillardement paraphé un pacte avec des bandits armés, frangins des islamo-djihado-terroristes. Quel mauvais sort ?

Comme celui qui a frappé la presse malienne, avec le décès de sa meilleure plume, MLD. Qui a cassé la pipe sans laisser de grosse fortune à ses ayant droits, qui ne peuvent non plus compter sur aucun patronat du secteur. D’ailleurs frustré parles broutilles jetées dans sa gueule en guise d’aide annuelle allouée à la presse.

D’autres diront que le mauvais sort sur ce pays a commencé depuis la Fatwa maléfique des leaders islamiques contre le projet de code de famille d’ATT.  Et les plus superstitieux considèrent que cette malédiction a été levée depuis que le soldat de la démocratie, sortant de l’école de guerre de Paris, est descendu par la colline de Koulouba pour aller se refugier dans le pays de la Téranga.  Au moment que d’autres estiment que sans la justice pour la famille des 21 bérets rouges disparus entre les mains de l’ex- junte de Kati, le mauvais sort restera éternellement planer sur la tête du Maliba. Contrairement à ceux qui jurent que le Mali continuera à vivre le mauvais sort, tant que le capitaine généralissime Sanogo restera en prison.

Pour ne pas chauffer les têtes avec toutes ces interprétations pernicieuses, concentrons-nous sur les choses qui ne sont pas encore atteintes par le mauvais sort. Notamment, le Boeing présidentiel d’IBK. Pour une fois, cet appareil a servi à quelque chose, plusieurs choses même en l’espace d’une semaine. A savoir, transporter son propriétaire à Davos, Berlin et Gao. Surtout Gao, la cité des Askia, où le Kankélétigui a posé, pour la première fois les pieds, depuis son élection et pour la bonne cause, la pacification dans la tension née entre les populations et la MINUSMA. Espérons que Dieu retourne au Mali, sinon le mauvais sort n’a fait que trop durer.

Moustapha Diawara

source : tikan

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