Avouons-le sans ambages, nous avons tous été déçus par la façon dont le penalty raté de l’international Seydou Kéita a été tiré. Non pas parce qu’il n’a pas pu marquer le penalty, mais la manière dont il a été tiré.

Venant d’un professionnel de renom, le meilleur joueur du monde en 98, l’un des rares joueurs qui a fait ses preuves dans les grands clubs comme le Fc Barcelone, le FC Séville, le penalty tiré n’avait aucune assurance. Ce n’était vraiment pas digne d’un technicien de son calibre. Certes, il existe une relative unanimité autour du  faite que les grands joueurs ont le plus souvent tendance à rater les penalties, mais vu le style de tir de notre cher capitaine, l’on est en droit de se demander ce qu’adviendra de notre passion pour le football malien, et tous ces vibrants espoirs que nous continuons à placer en nos joueurs plus particulièrement, ces internationaux, théoriquement censés nous apporter de glorieuses victoires à travers leur professionnalisme et leur  riche répertoire sportif.

C’est vrai que celui  qui l’a raté,  a assez fait pour son pays, mais cela ne doit guère nous empêcher de dire oh combien il a brisé l’espoir de tout un peuple. Les amoureux du ballon rond disaient que cette fois-ci était notre plus belle chance, mais hélas l’homme a proposé et Seydou Kéita a malheureusement disposé. Car en marquant le penalty raté, le Mali pouvait se retrouver avec deux buts à la fin du match et avec une équipe dynamique, le rêve était permis pour remporter cette coupe.

Au-delà du penalty raté, loin de là, l’intention de jeter l’enfant avec l’eau du bain, l’homme a présenté pas mal de lacunes lors de cette CAN. Entre autres Seydou s’est approprié  toutes les balles arrêtées sur le terrain, comme si cela était son seul travail. Or, le groupe regorgeait pas mal de bons tireurs à l’image de Bakary Sacko pour ne citer que celui-ci, sa sortie médiatique contre l’entraineur pour lui demander de prendre sa responsabilité car l’équipe se faisait égaliser chaque fois qu’elle marquait, oubliant du coup son rôle de capitaine sinon de leader.

Bref, les attentes n’ont pas été comblées du coté de la grande star du football malien, mais puisque le vin est tiré, il ne reste plus qu’à le boire. Pauvres supporters maliens !

Abdourahmane DOUCOURE.

Source: La Sirène