La Côte d’Ivoire jouera la finale de la CAN contre le Ghana dimanche 6 février dans le stade de Bata. Depuis leur victoire face à la RDC en demi-finale, les Eléphants sont de nouveau à l’œuvre. Reportage.
De notre envoyé spécial à Bata,
Jeudi, fin d’après-midi. Ca discute, ça rigole dans le hall de l’hôtel des Ivoiriens avant de monter dans le bus. Direction le stade d’entraînement de Bikuy pour une séance de décrassage, à quelques encablures de Bata. Il fait toujours aussi chaud, les débardeurs sont de mises.
Serge Aurier : « On se sent en pleine forme »
Assis dans un coin, Gervhino, buteur face à la RDC, profite des quelques instants de calme avant le travail pour écouter de la musique. A côté, Wilfried Bony jongle avec son ballon, téléphone portable à la main.
Après cette demi-finale face aux Léopards, les corps sont meurtris et les titulaires se contentent d’un footing avant de passer dans les mains des soigneurs pour des étirements salutaires. La nuit commence à tomber, le ciel prend une couleur chaude et les moustiques attaquent. Il faut rentrer à l’hôtel.
Au pied du bus, Serge Aurier prend le temps de nous répondre. « C’est magnifique ce qui m’arrive. Ce n’était pas facile pendant les phases de qualification et, petit à petit, on a su monter en puissance. On se sent en pleine forme », raconte sans détour le joueur du Paris Saint-Germain. Pourtant, entre la chaleur et les matches qui s’enchaînent, la CAN est une compétition exigeante. « Il faut arriver à faire la différence entre les temps forts et les temps faibles », précise Aurier. « On est proche du but, on ne va pas trop calculer nos efforts. Il faut tout donner ». Très critiqués avant la phase finale, les Eléphants ont presque réussi leur pari.
Hervé Renard : « Tout a son importance »
« On garde la tête sur les épaules. C’est ce qu’on a fait pendant tout le tournoi. On reste sérieux pour ne pas se faire surprendre. C’est ça le mot d’ordre », balance Serey Die, le milieu de terrain des Eléphants.
Hervé Renard, vainqueur de l’édition 2012 dans le stade de Libreville avec la Zambie veut profiter de cette expérience pour amener les Eléphants sur la première marche. « J’y pense tous les jours. J’essaye de me remémorer ce que j’avais fait de bien et de moins bien pour que l’on fasse le moins d’erreurs possibles. Tout a son importance », indique le sélectionneur qui dispute sa cinquième CAN d’affilée. Hervé Renard, connu pour son côté perfectionniste n’a pas l’intention de s’emballer après la victoire face à la RDC. « Un entraîneur en veut toujours plus ».
Juste avant de quitter le stade, les joueurs et le staff de la Côte d’Ivoire écoutent main dans la main une prière œcuménique. Les Eléphants attendent depuis vingt-trois ans un nouveau sacre.
Source: rfi.fr