Chaque matin nos enfants quittent leurs familles respectives pour les écoles dans la logique d’aller apprendre afin de devenir des futurs cadres dans ce pays. Mais malheureusement en dehors des cours magistraux ils vont à d’autres écoles que leurs maîtres ignorent. Dans la cour de l’école on assiste à des règlements de compte qui ont le plus souvent débuté dans la rue à la veille et continue jusque dans les cours d’école.
Tout le temps le corps professoral s’affaire à mettre fin à des petits différends qui opposent des différents camps le plus souvent armés de machette de couteau ou même de gourdin.
Ainsi, pour adhérer au groupe, des règles s’imposent: savoir bien insulter ses propres parents, être capable de prendre n’importe quel excitant (en fumée ou en liquide). En outre la tenue vestimentaire oblige de faire tomber le pantalon sur les cuisses pour laisser voir les dessous au regard de tout le monde. ces jeunes n’hésitent pas une seconde à sortir des classes et empruntent les motos pour faire la navette entre les différents établissements de la capitale en quête de nouveaux adhérant à leur cause. Facilement les enfants tombent dans des réseaux qu’eux même ne maitrisent pas et deviennent du coup des dangers pour la société. Ni les enseignants ni les camarades et même ne sont épargnés de leurs agressions soudaines.
De nos jours aucun Bamakois n’est censé ignorer combien de fois ils subissent des exactions commises par ces apprentis bandits qui opèrent sous l’instruction de leurs patrons qui se cachent dans les ténèbres de la nuit.
L’éducation d’un enfant ne se limite pas sur les bancs d’école car nous constatons qu’aujourd’hui les enseignants ont remplacé les parents dans leur rôle.
Parents, autorités politiques et religieuses, joignons nos forces afin que notre jeunesse ait un avenir prometteur.
Bréhima Sangaré, Professeur d’Anglais
Source: La Sirène