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Edito : Où va le Mali ?

Pas d’emploi, manque de dialogue, corruption, favoritisme,  insécurité… Aucune promesse tenue. Voilà à quoi se résument les quatre ans d’IBK à la tête du Mali. Le chemin emprunté s’est avéré fatal. Les choses  se compliquent du jour le jour. Les signataires de l’accord de paix, sensé sauver le Mali, ont échoué dans son application. Au contraire, il a aggravé l’insécurité sur le terrain pour la simple raison que ceux-là exclus et inscrits sur la liste noire exercent leur pouvoir sur plus de la moitié du territoire malien. De Mopti jusqu’à Taoudeni, Kouffa et Iyad règnent. Ils ont transformé ces zones en un champ de cadavres. Chaque jour, l’on apprend des morts par des manières les plus cruelles souvent. Jusqu’à présent, aucune solution. L’Etat central s’est essoufflé, les groupes signataires se préoccupent plutôt de la préservation ou l’acquisition des intérêts au détriment du Mali, les pays étrangers impliqués dans le processus dits AMIS DU MALI se limitent à des condamnations verbales. Pouvons-nous continuer comme ça ? Non !

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Il est temps d’agir. Dire Non à certaines pressions extérieures et mettre nos dirigeants par force sur les rails même si cela se ferait par la manière peu orthodoxe.

La force qui s’est opposée à la révision constitutionnelle est l’illustration parfaite. Ensemble, sans clivage, faire barrage à ce projet de mafia contre le  Mali.

Aujourd’hui, les voix se concordent sur tous les sujets d’intérêt national. Ça ne va pas. Au même moment, le régime soumet au peuple des élections prévues le 17 décembre. Si elles ont lieu, elles ne seront pas sans conséquence fâcheuse. Déjà, des clans s’opposent aux autorités maliennes. Groupes armés (plateforme et la CMA),  une partie de la société civile et des partis de l’opposition. L’impréparation est là. Le fichier électoral est source de toutes les tensions un peu partout et des citoyens posent des conditions devant nous conduire vers la transparence. Le délai imparti est court pour croire à cela et pas de méthode appropriée pour y espérer. Au-delà de ce triste constat, le collectif des régions non opérationnelles est aussi monté au créneau. Il exige que le statut de région promis sous ATT, matérialisé à Menaka et Taoudeni seulement par IBK le soit pour les autres. Une doléance sans la satisfaction de laquelle, il boycottera les élections régionales à venir. En marge de ces aspects un peu technique, la réalité du terrain n’est pas propice pour espérer quoique ce soit de la part de l’Etat dans certaines zones du Mali où il n’y a pas d’administration, pas d’école, pas de militaires. Alors comment l’Etat s’arrangera-t-il à organiser des élections dans ces zones-là ? Impossible !

Prenons tout simplement Mopti. Dans cette région, les élections, selon  certains candidats aux élections régionales, ne sont possibles qu’à Mopti ville, Sévaré, Bandiagara, Bankass et Koro. Les autres seront exclus pour raison d’insécurité. Au nord du Mali, ce sont les mêmes inquiétudes. Elles sont aussi perceptibles dans la région de Ségou où Amadoun Kouffa fait le maitre absolu dans certaines localités.

Les élections régionales, le moment n’est pas propice. Vouloir forcer les choses, il faudrait s’attendre à des conséquences plus drastiques que les précédentes.

Nos autorités par je ne sais quoi ne veulent rien entendre et dans tous les actes qu’elles posent, elles foncent tête baissée et la suite…

Le Mali inquiète et l’on a le droit absolu de s’interroger où va le Mali sous IBK ? C’est le chaos total !

Boubacar Yalkoué

Le Pays-Mali

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