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Edito : La loi électorale entre épines et racines.

Ce gouvernement sait produire des arguments… pour attendre. S’il laisse de canter les choses, ce n’est pas donner l’impression de gérer une incertitude… la loi électorale est à ‘’dépoussiérer’’ une fois de plus nous dit-on. Cette fois, on vient nous parler de plus de transparence avec des invocations majeures annoncées. A chaque fois que le vent des élections souffle, c’est l’émoi. Le projet de loi en question risque de ne pas passer comme une lettre à la poste. Chaude empoignade en perspective à la députation. Majorité et opposition auront les couteaux entre les dents.

Ce projet de loi viendra supprimer le vote par anticipation des membres des Famas, la création de commission de centralisation au niveau des régions, du District, des Cercles, Ambassades et consulats ; la fixation de délai de proclamation des résultats provisoires, le choix du nom de famille comme fondement de l’ordre alphabétique observé sur les listes électorales, la fixation d la durée de résidence minimum pour être inscrit sur une liste… A ceci, il faut ajouter le remplacement de la carte NINA par la carte d’électeur, la fixation du nombre d’électeurs par bureau de vote.

Sur la carte c’est à s’y méprendre. On ne pourra plus l’utiliser, mais on votera avec la dite carte si on n’a pas d’autres solutions. Cette affaire de carte NINA a ‘’bouffé’’ beaucoup de temps. Vécu comme un cauchemar pour bon nombre de concitoyens. Ce qui était en jeu, le pouvoir de vote, lui conférait un caractère spécial. La question de la première des cartes NINA avait fait passer un vent de panique et le train des dégâts collatéraux avait provoqué tant d’irritation. On voyait le pouvoir d’alors ‘’arrivé’’ à des indicateurs peu flatteurs en matière de bonne gouvernance.

Aujourd’hui, le pouvoir essaie de cerner et de venir à bout des dysfonctionnements structurels dans le délaissement du bien commun. Avec les défis posés par le scrutin à venir, nous sommes à la croisée des chemins des problématiques sociétales. Ce n’est pas comme une conclusion que l’on tire, mais il y a comme un manque d’air frais à travers le communiqué du Conseil des ministres sur nos procédures de vote. En politique, il n’est rien de pire que de jouer à se faire peur, si ce n’est de jouer à se rassurer…

Bourama TRAORE.

SourceLe Véridique

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