La situation actuelle prouve combien les Maliens, dans leur grand nombre, n’ont pas pitié de ce pays. Pendant que le pays traverse d’énormes difficultés dues à l’insécurité, à la crise économique, à la cherté de la vie, le front social qui est en ébullition …, les autorités transitoires n’ont pas daigné réduire leurs dépenses. Elles font du IBK du IBK sans IBK. Quant aux syndicats, ils oublient volontairement que le Mali est une dans une situation anormale. Chacun multiplie ses revendications comme si nous étions dans une période normale.
Comment comprendre que la plus grande centrale syndicale, l’UNTM puisse aller à une grève d’une semaine, sinon plus, à cette période difficile que le pays traverse ? Difficile ! Même si les revendications sont légitimes, le moment est mal choisi. Un régime transitoire ne peut pas résoudre, en un laps de temps, tous les problèmes qu’un régime légitime n’a pas pu résoudre. Autant les autorités doivent fournir les efforts pour réduire leurs dépenses, autant les responsables de l’UNTM et tous les autres grévistes doivent prendre en compte la situation actuelle du pays. Chacun doit avoir pitié de ce pays. Cette grève n’aura pas de répercussions que sur les autorités. La plus grande victime, ce sont les citoyens.
Les hommes politiques, ceux-là qui accepteraient même la destruction du Mali pour leur ventre, doivent également avoir pitié de ce pays. Chacun doit donc travailler pour sauver le Mali qui pleure depuis longtemps.
Boureima Guindo
Source: Le Journal le Pays- MALI