Une délégation malienne accueillie mardi, une visite au Maroc annoncée samedi et un voyage au Koweït prévu dimanche. Cette semaine, le conseil général joue la carte internationale. Face aux difficultés du monde agricole français, le premier département laitier a décidé de valoriser son savoir-faire à l’étranger. Une stratégie qui pourrait s’avérer payante. « Il y a de nombreux pays qui attendent de développer leur filière lait. Au Koweït, le gouvernement a voulu réduire sa dépendance aux importations. Ils ont développé une cinquantaine de grosses fermes de 800 vaches mais ils savent qu’ils ont des progrès à faire. C’est là que l’on peut les aider », explique Carl Bois. Le directeur de projets économiques du conseil général emmènera une petite délégation dans l’émirat pour finaliser un plan d’actions. « Ils n’ont pas de tradition fermière comme nous. Du coup, ils sont obligés de tout importer : le matériel, l’alimentation et même les vaches », poursuit Carl Bois. Une chance pour le département, qui voit dans cette « liste de courses » des opportunités d’export pour les entreprises brétilliennes.
La Montbéliarde au Mali
Au-delà du volet business, le conseil général met aussi son expérience au service de ses partenaires, comme la région de Mopti au Mali. « Nous sommes la première région d’élevage du pays mais nous importons tout notre lait en poudre de Hollande. Dans dix ans, on aimerait qu’il soit entièrement produit chez nous », explique Amadou, responsable de la filière lait au Mali. Cette coopération avec le département a déjà permis de créer une ferme expérimentale sur place. « Nous avons travaillé sur la génétique en croisant des zébus avec des Montbéliardes. Aujourd’hui, nos vaches donnent 10 litres de lait par traite. Au Mali normalement, c’est plutôt un litre par jour », poursuit Amadou. Au vu des résultats encourageants, le département pourrait aussi élargir son action à d’autres pays comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite. « On essaie de faire les choses dans l’ordre », conclut Carl Bois.
Source : 20 minutes