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Economie : LE PRODUIT INTERIEUR BRUT DES REGIONS DETERMINE

Cette étude de la cellule d’analyse économique et prospective a établi une répartition régionale du PIB national. Ainsi, il ressort de ces résultats que le District de Bamako se taille la part du lion, suivi de Kayes

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Le produit intérieur brut (PIB) est de très loin l’agrégat le plus connu de la comptabilité́ nationale. En effet, le PIB se définit comme la mesure de la production économique. Une mesure qui est surtout basée sur un système d’information très performant donnant une vision juste de l’état de l’économie et des évolutions à court, moyen ou long termes. Le produit intérieur brut est donc le meilleur indicateur de l’activité́ économique, si bien que ce sont ses évolutions que l’on suit pour surveiller l’état de santé de l’économie, mesurer sa croissance ou détecter les récessions.

Il faut savoir que cette notion est née de la seconde guerre mondiale où la priorité des pays développés étaient de reconstruire et de moderniser leurs pays à travers une économie forte et diversifiée. A l’époque il s’agissait pour les puissances de développer un mécanisme servant d’indicateur économique, qui mesure le niveau de production du pays. Le PIB était donc défini comme la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d’une année donnée par les agents résident à l’intérieur du territoire national. Ainsi l’apparition de cette notion économique a constitué un immense progrès par rapport à la situation qui prévalait avant même la deuxième guerre mondiale, au moment de la grande dépression économique mondiale où les nations dites développées n’avaient aucun moyen de mesurer rapidement l’activité économique vue par la production. Ainsi, après la seconde guerre mondiale, tous les pays  développés, ont mis en place des systèmes très coûteux mais efficaces pour produire une information beaucoup plus rapide sur leur situation économique respectives.

De nos jours, tous les économistes convergent à dire que l’estimation du produit intérieur et son évolution dans le temps, pour une économie donnée sert à piloter l’économie par la politique  monétaire donc la politique macroéconomique.

L’estimation du PIB est donc devenu aujourd’hui une obligation fondamentale pour chaque pays. Car, la connaissance du PIB permet de mieux piloter sa politique économique tout en facilitant la connaissance de l’appareil de production, l’identification des défis et maitrise des ressources disponibles afin de rendre l’organisation sociale dans son ensemble plus performante.

Car, le produit intérieur brut est principalement utilisé pour des comparaisons notamment des calculs de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du suivi des politiques budgétaires publiques, la mesure de la croissance de l’activité́ économique en comparant les PIB des différentes périodes exprimées en volume, c’est-à-dire après élimination de l’impact des variations de prix, la comparaison de la richesse des différents pays, soit directement par leurs PIB exprimées dans une même monnaie, soit par leurs PIB corrigés du pouvoir d’achat de leur monnaie nationale. Dans le cadre de la comparaison des pays, il est possible de calculer également le produit intérieur brut par habitant afin d’éliminer le poids de la démographie. Le produit intérieur brut joue également un rôle particulièrement important dans le fonctionnement économique même d’un pays. En effet, le respect des critères destinés à limiter le déficit public et la dette publique, qui sont évalués par rapport au produit intérieur brut, s’impose au pays et peut l’amener à modifier sa politique économique en fonction de ses priorités. De plus, une partie importante des dépenses communes de l’Union communautaire est repartie entre les différents états membres sur la base du revenu national brut, agrégat de la comptabilité nationale qui est dérivé du produit intérieur brut et qui en est généralement très proche.

 

éVALUER LA VITALITé éCONOMIQUE DE CHAQUE RéGION. Conscients de l’importance capitale de l’estimation du PIB pour le développement et la croissance d’un pays, les experts de la cellule d’analyse économique et prospective (CAP) de la primature ont entrepris depuis une année une étude analytique pour déterminer le PIB des 8 régions de notre pays ainsi que le district de Bamako. Il faut dire qu’il s’agit de la toute première estimation du PIB des régions du Mali. En effet, notre pays s’est toujours basé sur le PIB national pour définir sa politique économique. Malheureusement, la mise en œuvre de l’ambitieuse politique de décentralisation et de déconcentration de l’Etat entreprise par notre pays depuis deux décennies, n’a pas favorisé ce travail de détermination des PIB des régions permettant d’évaluer la vivacité économique des différentes régions de notre pays, leurs potentialités et leurs défis.

Pour le coordinateur de la cellule d’analyse économique et prospective, Oumar Bouaré, la détermination des PIB des régions s’avère aujourd’hui comme une nécessité pour notre pays soucieux de suivre l’évolution de la croissance et du développement dans toutes les régions du pays. « La contribution d’une région dans le développement du pays peut se mesurer par ses résultats en termes de PIB. De façon générale, les régions les plus densément peuplées ont tendance à s’imposer comme principaux moteurs de la croissance, mais il existe de nombreux exemples où les  apportent une contribution importante à la croissance nationale grâce à un PIB solide. Il s’agissait également de montrer à travers cette étude les situations de convergences comme de divergence des performances économiques dans l’ensemble du pays », a indiqué l’expert. Il a rappelé l’étude qui a permis de suivre l’évolution économique des différentes régions du Mali dans le cadre de la décentralisation de 2001 à 2009, la répartition régionale du PIB (Produit Intérieur Brut) national ou une estimation des PIB régionaux.

Selon Oumar Bouaré, son équipe a pu mener cette étude avec l’aide de l’INSTAT (Institut national de statistiques) et des Directions nationales (Budget, Planification du Développement, Impôts, Trésor, Douane, Domaine et Cadastre, Population, Agriculture, Elevage et Pêche, et Observatoire du Marché Agricole).

« Avec les données statistiques fournies par les Directions nationales citées ci-dessus, la Cellule a d’abord calculé les PIB des 8 régions du Mali (Kayes, Mopti, Sikasso, Ségou, Koulikoro, Gao, Tombouctou et Kidal) et du District de Bamako. Ensuite, la CAP a fait la somme des PIB régionaux calculés chaque année de 2001 à 2009. Ceci a permis de calculer la différence entre le PIB national fourni par l’INSTAT et la somme des PIB régionaux année après année de 2001 à 2009, qui a été appelée le Différentiel de PIB. Ces Différentiels annuels de PIB ont été repartis année après année entre les régions du Mali. Ceci a enfin permis d’obtenir de 2001 à 2009 le PIB estimé de chaque région, en ajoutant le Différentiel de PIB de chaque région à son PIB calculé ou évalué », a t-il expliqué.

 

BAMAKO en tête. En effet, les résultats de cette étude sont très édifiantes. Des différentes analyses, il ressort que le District de Bamako se taille la part du lion dans le PIB national de 2001 à 2009. Bamako a donc contribué au PIB national à hauteur de (32,83% en 2001, 35,97% en 2002, 32,41% en 2003, 36,14% en 2004, 30,83% en 2005, 25,67% en 2006, 24,05 en 2007, 20,39% en 2008, 22,08% en 2009 et 28,93% en 2010). En terme de valeur, la contribution du district de Bamako a évolué en 726,2 milliards de Fcfa en 2001 et 934,8 milliards de Fcfa en 2010.

Bamako est suivi de la région de Kayes sans doute à cause de la présence des exploitations minières dans cette région. Ainsi en termes de chiffres, l’évolution de la 1èr

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